Zanele Dlamini Mbeki

(Redirigé depuis Zanele Dlamini)
Zanele Dlamini Mbeki
Crédit image:
licence CC BY-SA 4.0 🛈
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint

Zanele Dlamini Mbeki, née en , est une travailleuse sociale sud-africaine féministe, fondatrice de la Women's Development Bank. Elle est également une ancienne Première dame d'Afrique du Sud.

Enfance et études

Zanele Dlamini est née à Alexandra en 1938. Son père était un prêtre méthodiste et sa mère, une couturière[1]. Elle a cinq sœurs[2].

Mbeki était pensionnaire à l'Académie catholique d'Inkamana dans la province de KwaZulu-Natal avant d'étudier à l'université du Witwatersrand pour devenir travailleuse sociale[3].

Après avoir travaillé trois ans pour le groupe Anglo American plc en Zambie, Mbeki déménage à Londres et obtient un diplôme en politique sociale et administration à la London School of Economics en 1968. Elle remporte ensuite une bourse pour faire son doctorat sur le sujet des femmes africaines sous l'Apartheid à l'Université Brandeis aux États-Unis mais elle quitte les États-Unis pour épouser Thabo Mbeki avant de l'achever[4],[5].

Carrière

À Londres, Zanele Dlamini Mbeki travaille comme assistante sociale en psychiatrie au Guy's Hospital et à l’hôpital de jour de Marlborough.

Après son mariage, elle travaille pour le Fonds international d'éducation universitaire à Lusaka en Zambie. Elle démissionne en 1980[6] peu de temps avant sa fermeture, après la révélation du fait que son patron Craig Williamson était espion sud-africain[5]. Elle est également élue à la Ligue des femmes du Congrès national africain et édite Voice of Women. Mbeki enseigne à l'université de Zambie pendant deux ans puis travaille pour le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés à Nairobi.

À son retour en Afrique du Sud en 1990, elle fonde la Women's Development Bank, une banque qui propose des microfinancements aux femmes sud-africaines pauvres. Pendant que son mari fait campagne elle apparaît rarement avec lui et refuse d’accorder des interviews[7]. Lorsque son mari devient président en 1999, elle devient la première dame d'Afrique du Sud. C'est une féministe et une défenseuse des droits des femmes[8]. En elle convoque le groupe South African Women in Dialogue qui vise à permettre aux femmes de participer pleinement au développement du pays[9].

Vie privée

Mbeki rencontre Thabo Mbeki alors qu'il étudie à l'Université de Londres et ils se marient le à Londres. Ils se rendent ensuite à une cérémonie religieuse dans la maison de sa sœur aînée Edith, au château Farnham Castle dans le Surrey[5]. Il a dû recevoir la permission de l'ANC pour se marier et aurait dit à Adelaide Tambo « si Papa [Oliver Tambo] ne me permet pas d'épouser Zanele, je ne me marierai jamais. Et je ne demanderai plus jamais. Je n'aime qu'une personne et il n'y a qu'une seule personne avec laquelle je veux faire ma vie, c'est Zanele »[10]. Le couple n'a pas d'enfants et a souvent vécu séparément[11].

Références

  1. (en) « The one who brings Thabo peace », Mail and Guardian, (consulté le )
  2. (en) « Two presidents and a first lady », Joburg.org, (consulté le )
  3. « Two presidents and a first lady », Joburg.org, (consulté le )
  4. Staff Reporter, « The one who brings Thabo peace », Mail and Guardian, (consulté le )
  5. a b et c (en) Mark Gevisser, A Legacy of Liberation : Thabo Mbeki and the Future of the South African Dream, MacmIllan, (lire en ligne), p. 131
  6. (en) Tor Sellström, Sweden and National Liberation in Southern Africa, Volume 2, Nordic Africa Institute, (lire en ligne), p. 578
  7. (en) Dean E. Murphy, « A First Lady Debuts With Reluctance », Los Angeles Times, (consulté le )
  8. Dhlamini (Mbeki), « Women's liberation »
  9. Lisa Vetten, Essays on the Evolution of the Post-Apartheid State : Legacies, Reforms and Prospects, Real African Publishers, (lire en ligne), « The Simulacrum of Equality? Engendering the Post94 South African State », p. 147
  10. Dennis Abrams, Thabo Mbeki, Infobase Publishing, (lire en ligne), p. 79
  11. Murphy, « A First Lady Debuts With Reluctance », Los Angeles Times, (consulté le )

Liens externes