Shigeru Ishiba

Shigeru Ishiba
石破 茂

Shigeru Ishiba en 2024.
Fonctions
Premier ministre du Japon
En fonction depuis le
(17 jours)
Élection
Monarque Naruhito
Gouvernement Ishiba
Législature 49e
Coalition PLD-Kōmeitō
Prédécesseur Fumio Kishida
Président du Parti libéral-démocrate
En fonction depuis le
(21 jours)
Élection 27 septembre 2024
Vice-président Yoshihide Suga
Secrétaire général Hiroshi Moriyama
Prédécesseur Fumio Kishida
Représentant du Japon
En fonction depuis le
(38 ans, 3 mois et 10 jours)
Élection
Réélection 18 février 1990
18 juillet 1993
20 octobre 1996
25 juin 2000
9 novembre 2003
11 septembre 2005
30 août 2009
16 décembre 2012
14 décembre 2014
22 octobre 2017
31 octobre 2021
Circonscription Tottori (1986-1996)
1re de Tottori (depuis 1996)
Législature 38e, 39e, 40e, 41e, 42e, 43e, 44e, 45e, 46e, 47e, 48e et 49e
Prédécesseur Hideyuki Aizawa
Ministre d'État chargé des Zones spéciales de stratégie nationale

(1 an et 11 mois)
Premier ministre Shinzō Abe
Gouvernement Abe II et III
Prédécesseur Poste créé
Successeur Poste supprimé
Secrétaire général du Parti libéral-démocrate

(1 an, 11 mois et 7 jours)
Président Shinzō Abe
Prédécesseur Nobuteru Ishihara
Successeur Sadakazu Tanigaki
Ministre de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche

(11 mois et 23 jours)
Premier ministre Tarō Asō
Gouvernement Asō
Prédécesseur Seiichi Ōta
Successeur Hirotaka Akamatsu
Ministre de la Défense

(10 mois et 7 jours)
Premier ministre Yasuo Fukuda
Gouvernement Y. Fukuda
Prédécesseur Masahiko Kōmura
Successeur Yoshimasa Hayashi
Ministre d'État
Directeur de l'Agence de défense

(1 an, 11 mois et 28 jours)
Premier ministre Jun'ichirō Koizumi
Gouvernement Koizumi I et II
Prédécesseur Gen Nakatani
Successeur Yoshinori Ōno
Biographie
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Chiyoda (Tokyo, Japon)
Nationalité Japonais
Parti politique PLD (jusqu'en 1993)
KnK (1994)
JKR (1994)
Shinshintō (1994-1997)
PLD (depuis 1997)
Diplômé de Université Keiō
Profession Employé de banque
Résidence Shin-Kōtei (Tokyo)


Shigeru Ishiba
Premiers ministres du Japon

Shigeru Ishiba (石破 茂, Ishiba Shigeru?), né le à Chiyoda (Tokyo), est un homme politique japonais, membre du Parti libéral-démocrate (PLD). Il est Premier ministre depuis le .

Il est membre de la Chambre des représentants depuis , où il représente sa préfecture natale. Entre et , il participe à divers partis opposés au PLD, puis il réintègre le parti dominant de la vie politique japonaise.

Considéré comme un spécialiste des questions militaires et de sécurité nationale, il est nommé en directeur de l'Agence de défense par le Premier ministre Jun'ichirō Koizumi, avec rang et titre de ministre d'État, fonction dont il est relevé en . Il est rappelé au gouvernement en par Yasuo Fukuda, qui lui confie le ministère de la Défense. Tarō Asō, qui succède à Fukuda un an plus tard, le nomme ministre de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche.

Il tente sans succès de se faire élire président du Parti libéral-démocrate en , puis le vainqueur du scrutin, Shinzō Abe, le désigne après son élection au poste de secrétaire général. Il l'abandonne au bout de deux ans, pour réintégrer le gouvernement, dirigé par Shinzō Abe, en qualité de ministre d'État délégué aux Zones spéciales de stratégie nationale. Il n'est cependant pas reconduit dans le cabinet mis en place après les élections de 2017. Il se présente l'année suivante à la présidence du PLD, mais se voit défait par Shinzō Abe. Il en va de même en , où il finit troisième derrière le vainqueur Yoshihide Suga et Fumio Kishida.

En , il brigue une nouvelle fois la présidence du PLD et parvient à remporter l'élection face à huit concurrents. Il est ensuite élu Premier ministre par la Diète.

Origines et formation

Shigeru Ishiba naît dans l'arrondissement spécial de Chiyoda le [1]. Il est originaire de Kōge dans la préfecture de Tottori, où son père est né[2].

Diplômé de l'université Keiō, il est à partir de 1979, et jusqu'à son entrée en politique en 1986, employé de la banque Mitsui.

Il s'intéresse très tôt à la politique, dans laquelle il baigne depuis l'enfance du fait de son environnement familial. Ainsi, son père, Jirō Ishiba , est gouverneur de Tottori de 1958 à 1974 puis membre PLD de la Chambre des conseillers, la chambre haute de la Diète, de 1974 à sa mort en 1981 mais surtout ministre de l'Intérieur et président de la Commission nationale de la Sécurité publique du 17 juillet au dans le Cabinet de Zenkō Suzuki.

Carrière politique

Les débuts

Il est élu représentant de la préfecture de Tottori en , obtenant alors la quatrième place parmi les quatre sièges à pourvoir au vote unique non transférable. En 1993, il fait partie des nombreux élus du PLD qui quittent ce parti pour protester contre la manière dont il est dirigé et pour appeler à des réformes structurelles et électorales. Shigeru Ishiba donne ainsi sa démission du mouvement en , avec trois autres députés (Takeo Nishioka, Takashi Sasagawa et Masamitsu Ōishi). Ils s'associent en avec un autre dissident plus ancien (depuis , siégeant depuis comme un conservateur indépendant), Kunio Hatoyama, le Comité de la réforme (改革の会, Kaikaku no kai?). Cette petite formation s'insère alors dans la coalition anti-PLD, anti-communiste, qui gouverne le Japon depuis et jusqu'en .

Le , le Comité de la réforme participe à la création, avec trois autres petits partis conservateurs créés à la suite de nouvelles défections du PLD (notamment pour protester contre l'alliance de celui-ci avec son rival traditionnel, le Parti socialiste japonais, dans une Grande coalition qui porte le socialiste Tomiichi Murayama au poste de Premier ministre en ), de l'Union pour une réforme libérale, menée par l'ancien chef de gouvernement Toshihiki Kaifu. Puis, le , avec les restes de l'ancienne alliance anti-PLD, anti-communiste n'ayant pas rejoint cette Grande coalition, ils créent un nouveau grand parti d'opposition, le Parti de la nouvelle frontière ou Shinshintō. Lorsque ce dernier éclate en , Shigeru Ishiba regagne le PLD.

À partir des élections législatives de 1996, il représente le 1er district électoral de la préfecture de Tottori, soit les villes de Tottori et Kurayoshi et leurs alentours.

La faction au sein du PLD

Membre au sein du PLD de la faction Hashimoto devenue depuis la faction Tsushima[3] puis Nukaga, celle-ci défend notamment des positions plus keynésienne en matière d'économie, notamment en défendant le maintien des dépenses sociales de l'État et le financement de grands travaux publics, des relations plus proches avec la république populaire de Chine ou la Corée du Sud ou encore une gestion plus traditionnelle du parti, basée sur les factions, une certaine bureaucratie et un électorat plutôt rural. Néanmoins, une fracture entre les tenants de cette ligne traditionnelle (Keizō Obuchi puis Ryūtarō Hashimoto et Fukushirō Nukaga) s'oppose depuis le début des années 1990 à une aile réformatrice, qui a d'ailleurs fortement contribué aux dissidences des années 1993 et 1994 (Tsutomu Hata et Ichirō Ozawa au début des années 1990, puis Kunio Hatoyama ainsi que Shigeru Ishiba). De ce fait, bien que cette faction, qui est l'une des principales tendances au sein du Jimintō, ait généralement été présentée comme opposée à la faction Machimura un temps menée par Jun'ichirō Koizumi avant que celui-ci ne se retire du jeu des factions, plusieurs de ses membres, dont Ishiba, ont soutenu Koizumi.

Shigeru Ishiba est considéré comme la personnalité montante de cette faction, comme le représentant de son aile réformatrice mais aussi d'une nouvelle génération politique opposée notamment à la vieille garde incarnée par Fukushirō Nukaga ou Kunio Hatoyama. Il abandonne toute appartenance à une faction en 2011.

Son premier passage à la défense

Shigeru Ishiba et le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld, le .

Il fut ainsi ministre d'État et directeur de l'Agence de défense du Japon à la fin du 87e cabinet du Japon (le premier mené par Koizumi) et dans le 88e, du au . À ce poste, il soutient fortement la participation japonaise à la coalition militaire menée par les États-Unis en Irak. Il a alors été à l'origine de la loi de mesures spéciales pour aider la reconstruction de l’Irak de juillet 2003 et à sa mise en application par le déploiement à partir du des Forces japonaises d'autodéfense, uniquement dans un but humanitaire et de reconstruction[4].

Ministre de la Défense de Yasuo Fukuda

Shigeru Ishiba et le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, le .

Ayant soutenu tout d'abord Tarō Asō contre Shinzō Abe lors de l'élection du président du PLD en 2006, il soutient l'année suivante, comme une grande majorité de la faction Tsushima, Yasuo Fukuda contre Asō. Il devient donc à partir du ministre de la Défense dans le 91e Cabinet mené par Fukuda.

Le , deux jours après que Nobutaka Machimura, chef du secrétariat du cabinet et donc n°2 et porte-parole du gouvernement, se soit dit « absolument persuadé » de l'existence des Ovni, Shigeru Ishiba fait à son tour une déclaration en ce sens : « Il n'y a rien qui nous permet de nier l'existence d'objets volants non identifiés et d'une forme de vie qui les contrôle », appelant alors à la nécessité de définir à un « cadre légal » et donc d'un plan d'intervention des Forces d'autodéfense en cas d'une hypothétique invasion extraterrestre[5]. La « loi fondamentale sur l'espace » du s'est ainsi surtout fait remarquer pour avoir permis que l'espace soit désormais considéré comme un « moyen de garantir la paix et la sécurité internationales, d'assurer la sécurité du pays » et de permettre la défense de l'humanité[6].

Campagne à la présidence du PLD puis ministre de l'Agriculture

Le , Shigeru Ishiba est démis de ses fonctions à la suite d'un remaniement ministériel où 13 des 17 membres du gouvernement sont remerciés. Cependant, un mois plus tard, Yasuo Fukuda démissionne de ses postes de Premier ministre et président du PLD. Ishiba entre dans la course à sa succession, en mettant l'accent sur les questions diplomatiques et de sécurité, questions qui selon lui sont indispensables pour assurer le cadre de vie moyen des citoyens. Sur le plan budgétaire et économique, il adopte une approche plutôt keynésienne en appelant à l'abandon de la politique de rigueur mise en place jusqu'alors par le gouvernement et en se prononçant pour des dépenses publiques supplémentaires afin de relancer l'économie tout en envisageant de les financer par une hausse d'impôt[7]. Uniquement soutenu par une partie de sa faction (essentiellement issue de la jeune génération de parlementaires du Heiseikai), le jour du scrutin , tout comme Kaoru Yosano, Nobuteru Ishihara et Yuriko Koike, il est largement battu par Tarō Asō à l'élection du président du PLD en n'obtenant que 25 voix, et en arrivant en dernière position, contre 351 au vainqueur[8].

Il intègre toutefois, le , le nouveau gouvernement formé par Tarō Asō, en tant que ministre de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche. Il s'y attache à promouvoir la consommation de riz, en constante baisse depuis les années 1960 alors que cette céréale constitue tout à la fois un élément central de la culture nippone et la principale production de l'agriculture japonaise. Le plan proposé, d'un montant de 200 millions de yens (soit près de 1,7 million d'euros) déjà investis en 2008, vise à faire passer la quantité annuelle moyenne de riz mangées par les Japonais de 61 à 63 kilos par le biais de campagnes de publicité sur l'importance de l'aliment au petit-déjeuner, de cours dispensés afin d'apprendre aux Japonais comment faire des nouilles à base de riz et de l'augmentation des rations de la céréale dans les plats servis dans les cantines scolaires[9]. D'autres mesures sont envisagées afin d'accroître l'autosuffisance alimentaire d'un pays consommant de plus en plus des aliments « occidentaux » et donc issus de l'importation, le ministre projetant de faire monter à 50 %, sur une période de dix ans, le taux d'autosuffisance contre officiellement 40 % en 2008 (soit le taux le plus bas des pays industrialisés). Il s'agit notamment de faire passer la production annuelle de farine de riz de 10 000 à 500 000 tonnes, celle du blé de 910 000 à 1,8 million de tonnes et celle du soya de 230 000 à 500 000 tonnes, d'inciter les agriculteurs à produire 260 000 tonnes de riz destinées aux animaux d’élevage, et de développer le secteur laitier, tout cela en utilisant des terres jusqu'alors en friches[10].

Pour ce qui est de la pêche, il défend avec fermeté la possibilité pour le Japon de continuer sa chasse à la baleine à des « fins scientifiques », refusant la proposition du président de la Commission baleinière internationale (CBI) — qui était que les prises du Japon dans l'Antarctique soient substantiellement diminuées, voire réduites à zéro, en échange de quoi les pêcheurs japonais de quatre villes côtières obtiendraient le droit de chasser la baleine de Minke près de l'archipel — en déclarant : « Le Japon ne pourra accepter de proposition qui lui interdirait de continuer à pêcher la baleine dans l'intérêt de la recherche »[11].

Une des figures de l'opposition

Un des rares députés du PLD à conserver sa circonscription lors des élections législatives du , il est choisi le 29 septembre suivant par le nouveau président du parti, Sadakazu Tanigaki, pour prendre la présidence de son Conseil de recherche politique. Cet organe, qui en fait le quatrième dans la hiérarchie du mouvement, est chargé de définir le programme futur de ce qui est devenu la nouvelle première force d'opposition au parlement. Il apparaît bientôt comme l'un des trois membres de ce que Tanigaki appelle la « prochaine génération » des dirigeants du parti, avec deux autres quinquagénaires ayant aussi accédé à la notoriété en tant que ministres de Koizumi et candidats à la présidence du PLD en septembre 2008, Nobuteru Ishihara et Yuriko Koike[12]. En plus de sa fonction de président du Conseil de recherche politique, il devient avec ces deux derniers vice-président du Next Japan, le cabinet fantôme formé par Tanigaki du 6 avril au . Après le remplacement de ce dernier par un Shadow Cabinet le , il y est nommé par Tanigaki secrétaire général fantôme du Cabinet, chargé de contrer Yoshito Sengoku.

En , Sadakazu Tanigaki opère un remaniement de la direction du PLD lors duquel Shigeru Ishiba n'est pas reconduit à son poste, étant remplacé par Toshimitsu Motegi (qui lui succède également au sein du Shadow Cabinet). Par la suite, Ishiba apparaît comme un candidat sérieux à la présidence du parti, le mandat de Tanigaki devant être remis en jeu le . Aidé par une certaine popularité auprès de la base militante, il présente sa candidature le . Ishiba arrive en tête lors du premier tour grâce au vote des fédérations, mais au deuxième tour, où ne participent que les seuls parlementaires, Shinzō Abe l'emporte[13]. Ce dernier nomme toutefois Shigeru Ishiba au poste de secrétaire général et numéro deux du parti.

Ouvertement critique à l'égard du bilan de Shinzo Abe, il est candidat à la présidence du PLD en . Bien que populaire auprès de la base du parti, il est mal perçu d'une grande partie des cadres en raison de son indiscipline et n'obtient que 68 voix sur 535 lors du vote[14],[15].

Premier ministre du Japon

Pour la cinquième fois de sa carrière, Shigeru Ishiba concourt en à l'élection à la présidence du Parti libéral-démocrate face à huit autres concurrents. Il l'emporte au second tour par 215 voix favorables, contre 194 pour Sanae Takaichi. Il promeut une politique économique fondée sur le développement régional et le maintien d'une politique étrangère fondée sur le renforcement des capacités de défense du Japon ainsi que le rapprochement avec les États-Unis et la Corée du Sud[16]. La presse japonaise indique peu après son élection que Shigeru Ishiba travaille, en parallèle de la formation de son gouvernement et de la direction du PLD, sur la possibilité d'anticiper les élections législatives au suivant[17]. Il est élu Premier ministre le suivant, à la suite du vote des deux chambres de la Diète, succédant à Fumio Kishida[18]. Il annonce des élections législatives anticipées pour le [19].

Controverses

Collision de l'Atago

L'un des faits marquants lors de son deuxième passage au ministère de la Défense reste le scandale né à la suite de la collision, le , au sud de Tokyo, entre un destroyer de la marine japonaise, l'Atago, récemment armé et mis en service actif, et un bateau de pêche dont les membres d'équipage, un père et son fils, n'ont pas été retrouvés[20].

De nombreuses contradictions sont ensuite apparues au grand jour dans les déclarations de l'armée ou du ministère, ce dernier finissant par reconnaître que le destroyer avait aperçu le chalutier 12 minutes avant de le percuter, au lieu des 2 minutes qui avaient été préalablement avancées. Un laps de temps mis en doute notamment par le capitaine d'un autre bateau de pêche qui naviguait dans les environs de l'accident et qui a déclaré avoir repéré le destroyer 37 minutes avant l'impact, sans disposer de la technologie avancée du bâtiment militaire (équipé notamment du radar Aegis, de conception américaine)[21]. De plus, le ministre de la Défense avait été prévenu près d'une heure et demie après l'accident, et le Premier ministre deux heures.

Le commandant en chef de la Marine, l'amiral Eiji Yoshikawa, a été limogé et une réforme de l'armée a été annoncée[22].

Cela a toutefois semblé insuffisant à l'opposition qui a ainsi appelé à la démission d'Ishiba, accusé d'avoir voulu étouffer l'affaire, un hélicoptère ayant ainsi emmené, quelques heures seulement après la collision et sans en informer les garde-côtes chargés de mener l'enquête, l'officier de quart de l'Atago pour qu'il soit interrogé au ministère en présence du ministre lui-même[23]. À la suite de cela, Shigeru Ishiba, malgré le soutien du Premier ministre à son égard, a lui-même reconnu être « prêt à cette éventualité », à savoir la démission, tout en précisant qu'il « ne partirait pas sans avoir mûrement réfléchi »[24].

Étant l'un des membres les plus impopulaires du gouvernement en raison de ce scandale, il n'est pas reconduit dans le cabinet remanié de Yasuo Fukuda formé le .

Manifestants « terroristes »

En , Ishiba a été très critiqué pour avoir comparé sur son blog les manifestations de rue des opposants à une nouvelle loi sur les secrets d'État à des actes de terrorisme[25],[26].

Militarisme

Il a la réputation d'être un « faucon » en matière de diplomatie asiatique. Affilié au très influent et ouvertement révisionniste lobby Nippon Kaigi, qui prône entre autres une révision de la Constitution du Japon pour rétablir les capacités militaires offensives du Japon[27], il est un ferme partisan d'inclure dans l'article 9 le droit du Japon à l'auto-défense collective et reconnaître officiellement les Forces japonaises d'autodéfense comme une armée conventionnelle[28],[29].

Dans la culture populaire

Notes et références

  1. https://www.shugiin.go.jp/internet/itdb_giinprof.nsf/html/profile/055.html
  2. « 政権与党のNo.2に聞く「自民党幹事長の本音」--石破茂(自民党幹事長)×徳川家広(政治経済評論家) », sur Internet Archive (consulté le ).
  3. Profil biographique sur le site du Japan Times
  4. «Le gouvernement donne l’ordre de déploiement aux Forces d’autodéfense. », Dépêche de la Foreign Press Center sur le site de l'Ambassade du Japon en France, 05/02/2004
  5. « Le ministre de la Défense du Japon, Shigeru Ishiba, a estimé jeudi que l'existence des ovnis était plausible », Dépêche AFP, 20/12/2007
  6. « Le Japon lève les restrictions pour utiliser l'espace à des fins défensives », dépêche AFP in Aujourd'hui le Japon, 22/05/2008
  7. (en) Kyodo News, « 6TH LD: 5 lawmakers file candidacies for LDP leadership », BNet, 15/09/2008
  8. « Taro Aso désigné prochain Premier ministre par le parti au pouvoir », sur Aujourd'hui le Japon, AFP, (consulté le )
  9. H. THIBAULT, « Le gouvernement demande aux Japonais de manger plus de riz », Aujourd'hui le Japon, 05/12/2008
  10. « Le Japon accroît son autosuffisance alimentaire », Laterre.ca, 05/01/2009
  11. (en) D. RAIZON, AFP, « Le Japon en première ligne contre la CBI », RFI, 03/02/2009
  12. (en) A. MARTIN, « LDP's Koike, Ishihara get top posts », The Japan Times, 10/09/2010
  13. (en) « Abe new LDP leader / Former PM beats Ishiba in 1st runoff in 40 years », Yomiuri Shimbun,
  14. « Japon : Yoshihide Suga remporte l'élection du parti au pouvoir pour succéder à Shinzo Abe », sur Le Figaro.fr,
  15. Karyn Nishimura-Poupée, « Japon : autoritaire et terne, Yoshihide Suga succède à Shinzo Abe », sur Le Point,
  16. Philippe Mesmer, « Au Japon, Shigeru Ishiba, spécialiste des questions de défense, en passe de devenir premier ministre », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. Eric Johnston, « Ishiba hints at general election in late October as he starts to form Cabinet », The Japan Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. AFP, « Au Japon, Shigeru Ishiba est officiellement élu Premier ministre », France Info,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Shigeru Ishiba nommé premier ministre du Japon », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Et si l'armée japonaise n'etait pas aussi forte que ce que l'on croit ? », Dépêche AFP reprise par Aujourd'hui le Japon, 21/02/2008
  21. « Japon: la marine sur la défensive après la destruction d'un bateau de pêche », Dépêche AFP reprise par Aujourd'hui le Japon, 22/02/2008
  22. « Japon: le Premier ministre promet une réforme du ministère de la Défense », Dépêche AFP reprise par Aujourd'hui le Japon, 25/02/2008
  23. « Accident naval au Japon: l'étau se resserre autour du ministre de la Défense », Dépêche AFP reprise par Aujourd'hui le Japon, 28/02/2008
  24. « Accident naval au Japon: le ministre de la Défense évoque une démission », Dépêche AFP reprise par Aujourd'hui le Japon, 03/03/2008
  25. Ishiba withdraws ‘terror’ remarks over protests, Jiji Press (The Japan News) 3/12/2013.
  26. "EDITORIAL: Ishiba’s 'terrorism' remarks underscore dangers of state secrets bill" (The Asahi Shimbun - 3 Dec. 2013)
  27. "Abe’s reshuffle promotes right-wingers" (Korea Joongang Daily - 2014/09/05)
  28. (en) A. BERKOFSKY, « Shigeru Ishiba: Japan's hawk-in-chief », Asia Times, 10/04/2003
  29. (en) « Commentary: Be vigilant against resurgence of militarism in Japan », Xinhua, 26/09/2012

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes