Oued Mraldène

Oued Mraldène
Crédit image: habib kaki licence CC BY 3.0 🛈 Oued Bourdine, région de Basse Kabylie, Algérie.
Caractéristiques
Longueur	17 km
Bassin collecteur	Thénia
Débit moyen	11,3 m3/s (Thénia, Wilaya de Boumerdès)
Cours
Embouchure	Oued Arbia
· Localisation	à l'ouest de Thénia
· Altitude	0 m
· Coordonnées	36° 54′ 46″ N, 3° 51′ 25″ E
Géographie
Pays traversés	Algérie
Régions traversées	Basse Kabylie

L'Oued Mraldène, ou Oued Bourdine, qui prend naissance dans le Massif du Khechna , est une rivière qui parcourt la commune de Thénia dans la Basse Kabylie, puis se jette dans l'Oued Arbia et l'Oued Boumerdès dans la wilaya de Boumerdès^[1].

Description

L'Oued Mraldène se situe au Sud-Ouest de Thénia^[2].

Ce cours d'eau prend naissance dans les hauteurs des deux commune de Béni Amrane et Tidjelabine avant de parcourir les pentes de la commune de Tizi Naïth Aïcha.

Il prend naissance dans le massif du Khechna, parcourt les villages de Tabrahimt, de Mraldène et de Mahrène, non loin du village Thala Oufella (dit Soumâa), avant de rejoindre l'Oued Arbia puis l'Oued Boumerdès.

Barrage de Thénia

Crédit image:

Menerville

licence CC BY-SA 4.0 🛈

Hauteurs du ravin de Oued Bourdine entre les villages de Mraldène et Mraïel.

Crédit image:

habib kaki

licence CC BY 3.0 🛈

Cité Louz à Thénia.

Les travaux d'adduction des eaux et de construction du barrage de Thénia sur l'Oued Bourdine ont été décidés en 1911.

Le maire Philippe Jalabert de Thénia avait annoncé la disponibilité des pièces du projet pour les entrepreneurs, à partir du 30 avril 1911 jusqu'au 24 mai 1911, dans les bureaux de la mairie de Thénia, dans les bureaux de M. Chauzy, ingénieur en génie civil à Alger, et à la préfecture d'Alger.

En effet, le 24 mai 1911, à trois heures du soir, il a été procédé, en séance publique, dans la salle des adjudications de la mairie de Thénia et dans les formes réglementaires à l'adjudication au rabais, sur soumissions cachetées, des travaux d'adduction des eaux et de construction d'un barrage sur l'Oued Bourdine.

Ces travaux étaient évalués en ce qui concerne l'adduction des eaux, pour les travaux à l'entreprise à 23 218,30 francs, pour la somme à valoir à 9 781,70 francs, et pour le total de la dépense à 33 000,00, avec un cautionnement de 1 000,00 francs.

Ces travaux étaient évalués en ce qui concerne la construction du barrage hydraulique, pour les travaux à l'entreprise à 61 272,50 francs, pour la somme à valoir à 11 727,50 francs, et pour le total de la dépense à 73 000,00, avec un cautionnement de 2 500,00 francs^[4].

De toutes les questions économiques algériennes, la plus importante est celle des approvisionnements d'eau, souvent si difficiles à réaliser.

Aussi est-ce avec satisfaction que la population de la ville de Thénia avait vu terminer et inaugurer le 26 février 1913 l'important barrage de l'Oued Bourdine^[5].

Le 26 février 1913, le barrage de l'Oued Bourdine^[6], de 14 mètres de hauteur sur 70 mètres de largeur, a été réceptionné par la commune de Thénia.

Le projet de ce barrage, qui peut retenir un volume d'eau de 30,000 mètres cubes, avait été adjugé le 25 mai 1911^[7].

Ainsi, le 26 février 1913, la commission des travaux présidée par le maire, accompagnée par M. l'ingénieur Chauzy, auteur du projet, a procédé, en présence de M. Auguste Schneider, entrepreneur à Thénia, à la réception définitive du barrage.

Cet ouvrage de 14 mètres de hauteur sur 70 mètres de largeur, barrant la vallée du Méraldène, peut retenir un volume d'eau de 30.000 mètres cubes.

Cette eau est destinée à l'alimentation des dépôts de machines et ateliers des chemins du fer de l'état algérien concurremment avec la prise directe à 300 mètres en amont.

La conception de cet ouvrage important qui a permis dans une région aride d'amasser l'eau suffisante aux besoins industriels de la ville de Thénia, fait le plus grand honneur à l'une des précédentes municipalités présidée par l'honorable M. Fatton, qui en a poursuivi la réalisation ; à l'éminent et distingué ingénieur M. Chauzy qui en a dressé le projet et surveillé l'exécution, enfin à M. A. Schneider qui a exécuté les travaux avec compétence.

La réception définitive a été faite le barrage plein, toutes les conditions étaient réunies pour que la commission puisse se prononcer en tout état de cause.

Avec barrage, électricité, municipalité intelligente et travailleuse, Thénia était ainsi devenue un centre remarquable^[11].

Passerelle

Cité Louz à Thénia.

C'est Mohamed Bouisri , le conseiller municipal indigène musulman à la mairie de Thénia, ancienne Ménerville durant la colonisation française, qui a proposé la construction d'une passerelle sur le cours d'eau de l'oued Bourdine^[12],[13].

Ce conseiller municipal avait sollicité en janvier 1935, au nom des habitants la région du barrage de Thénia, l'aménagement d'une passerelle permettant aux résidents des villages berbères de Mraldène^[14], Mahrène et Mraïel de se rendre à Thénia par tous les temps et en particulier pendant l'hiver où l'oued Bourdine est infranchissable et dangereux^[15].

La construction de cette passerelle, proposée en 1935 sur le barrage dont la prise d'eau directe est à 300 mètres en amont, visait de permettre le passage des villageois en temps d'intempérie^[16].

Pont routier

L'oued Bourdine passait avant l'année 1982 sous un pont routier unique de la route nationale RN5 au niveau de la cité Louz à l'entrée ouest de la ville de Tizi Naïth Aïcha^[17],[18].

La construction de l'autoroute sur quatre voies de circulation, superposée sur la route nationale RN5, à partir d'Alger jusqu'à Thénia, à nécessité la destruction du pont hérité de la période de l'Algérie française pour ériger à sa place deux nouveaux ponts routiers comprenant deux voies carrossables chacun^[19],[20].

Inondations

Cité Louz à Thénia.

A la saison pluvieuse, les ruisseaux dévalant à l'ouest de la ville de Thénia font que son accès en provenant d'Alger est aussitôt sujet aux problèmes d'inondations de la route nationale RN5, qui se retrouve automatiquement bloquée en totalité^[21].

A cette entrée ouest, du côté de la cité Casbah près de l'école Mohamed Boushaki, cette route nationale est aussi souvent coupée au niveau du pont, non loin de la gare ferroviaire et plus loin près de la cité Louz^[22],[23].

C'est ainsi que la crue de l'eau de l'oued Bourdine, en plus de celle de l'oued Arbia, converge en débordant sur l'autoroute et empêche ainsi la fluidité du déplacement de tout véhicule dans les deux sens de la circulation^[24],[25].

La nature du terrain autour de Thénia fait que les eaux de cette rivière, ainsi que les ruisseaux qui l'alimentent, noient la route qui n'est pas dotée d'un système d'évacuation des eaux pluviales^[26],[27].

Ces inondations cycliques de l'oued Bourdine induisent des désagréments et des incidents se produisant chaque année en pareils moments et aux mêmes endroits, ce qui requiert une solution définitive, au lieu de se contenter de bricoles de colmatage momentané^[28].

Voir aussi

• Oued Arbia
• Barrage de Thénia

Notes et références

• Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Thénia » (voir la liste des auteurs)

Article publié sur Wikimonde Plus

Cours d'eau et oueds en Algérie
Les cours d'eau et/ou oueds en Algérie par ordre alphabétique.
Tutelle	Direction générale des forêts	Crédit image: Sémhur ·✉·✍·, updates by Sting licence CC BY-SA 3.0 🛈
Oueds	Abiod Aïssi Amar Annassera Arbia Ardjem Atoun Béchar Ben Amar Ben Mehdi Béni Messous Bou Sellam Chelif Chiffa Daoura Djemâa Djemaïa Djer El Hamiz El-Harrach El Kerma el-Kebir Guebli Guergour Guir Hamiz Isser Kiss Kniss Macta Mazafran Medjerda Mekerra Mraldène Réghaïa Rhummel Saoura Sebaou Sebt Seybouse Soummam Tafna Zeramna Zouzfana
Cascades	Berbaga El-Ourit Kefrida
Chotts ou sebkhas	ech Chergui El Beïdha-Hammam Essoukhna el Hodna el-Gharsa Melrhir Lac Mzouri Oran Sidi Slimane Tinsilt
Lacs	Lac Noir Béni Bélaïd Fetzara Guerbès Halloula Mellah Oubeïra Réghaïa Sidi Mohamed Benali Tonga

• Portail des lacs et cours d’eau
• Portail de l’Algérie
• Portail de la Kabylie