Mosquée En Nasr
Mosquée En Nasr | ||
Fichier:Mosquée En Nasr Souk El Had Thénia Aïth Aïcha Boumerdès مسجد النصر سوق الأحد الثنية بني عائشة بومرداس.jpg Mosquée En Nasr à Souk El Had | ||
Présentation | ||
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Nom local | مسجد النصر | |
Culte | Musulman Sunnite | |
Type | Mosquée | |
Rattachement | Ministère des Affaires religieuses et des Wakfs | |
Début de la construction | ||
Fin des travaux | ||
Style dominant | Almoravide | |
Protection | Monument | |
Géographie | ||
Pays | Algérie | |
Région | Kabylie, Algérois | |
wilaya | Boumerdès | |
Daïra | Thénia | |
Commune | Souk El Had | |
Coordonnées | 36° 41′ 39″ nord, 3° 35′ 31″ est[1] | |
Géolocalisation sur la carte : Algérie
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La mosquée En Nasr (مسجد النصر) ou mosquée de Souk El Had est une mosquée sunnite kabyle située dans le âarch des Aïth Aïcha à Souk El Had dans la Kabylie et la wilaya de Boumerdès[1].
Histoire
Le projet de construction de la Mosquée En Nasr date de 1932 lorsque le caïd Mohamed Deriche en compagnie de ses adjoints Mohamed Amraoui[2], Ahmed Deriche[3], Lounès Deriche[4],[5], Hocine Fazez[6],[7], Rabah Maref[8],[9] et Rabah Timizar[10] avaient proposé à l'administration coloniale l'édification d'un lieu de culte musulman à Souk El Had à la suite de la construction de la Mosquée El Feth au chef-lieu de la commune de Thénia.
En effet, la célébration du centenaire de l'Algérie française avait ouvert des perspectives d'intégration des indigènes dans les colonies européennes en Algérie, et qui nécessitait un respect de leur foi et pratique religieuse musulmane[11].
L'étude du projet a buté sur la minorité musulmane à Souk El Had qui accomplissait la Salat dans leurs domicile, alors que la prière du vendredi était accoplie en se déplaçant vers la Mosquée El Feth de Thénia, ou en montant vers la Zaouïa d'Aït Hamadouche non loin des grottes de Souk El Had[12].
La Seconde guerre mondiale, les Massacres du 8 mai 1945 puis la Guerre d'Algérie ont tour à tour freiné l'accomplissement de ce voeu pieux malgré l'augmentation de l'effectif musulman dans le village colonial de Souk El Had entre-temps[13].
Vu que presque la moitié de la population musulmane de Souk El Had et de ses villages environnants fut décimée à la fin de la Guerre d'Algérie, les veuves et orphelins rescapés n'avaient pas les moyens au lendemain de l'Indépendance de l'Algérie pour construire une mosquée à Souk El Had après le départ massif et précipité des colons européens.
La création en 1968 d'une « Coopérative Agricole Polyvalente Communale de Services » (CAPCS) à Souk El Had a permis d'embaucher les jeunes hommes du âarch des Aïth Aïcha dans les métiers de la terre pour gagner leur vie.
C'est ainsi qu'une cotisation mensuelle fut imposée par les Tadjmaât des villages aux travailleurs pour construire une mosquée à Souk El Had.
Le postier Ali Timizar, fils de Rabah Timizar[14], fut chargé par la communauté villageoise de percevoir les cotisations pour que les travaux de construction de la mosquée débutent en 1970[15].
Localisation
La mosquée En Nasr se situe au centre-ville de la ville de Souk El Had.
Autoroute Ouest-Est, Zaouïa de Sidi Boushaki, Bouzegza . | RN24, Gare de Thénia, Tunnels de Souk El Had. | RN12, Zaouïa de Sidi Amar Cherif, Gare de Souk El Had . | ||
RN29, Barrage de Thénia, Cimetière de Souk El Had, Zaouïa d'Aït Hamadouche. | N | RN68, Marché de Souk El Had, Oued Isser. | ||
O Mosquée En Nasr E | ||||
S | ||||
Zaouïa de Sidi Boumerdassi, CW 25 , Grottes de Souk El Had. | CW 25 , Gare d'Ammal . | RN5, Barrage de Béni Amrane, Gare de Béni Amrane . |
Exploitation
A l'achèvement de la construction de la mosquée En Nasr en 1974, c'est l'Imam Salah Salhi (1931-1991) qui fut nommé à la tête de ce lieu de culte musulman sunnite malikite.
Cet imam avait étudié avec Boualem Boushaki (1931-2003) à la zaouïa de Sidi Salem près de Boudouaou avant la Révolution algérienne (1954-1962).
Après avoir assumé d'autres fonctions ailleurs, le Taleb Salah Salhi a pris ses fonctions à Souk El Had où un logement de fonction lui a été astreint en mitoyenneté de la mosquée[18].
A l'âge de 43 ans, il entreprend d'accomplir sa mission d'Imam hezzab et de lecteur du Coran selon la référence religieuse algérienne. Bien que le Coran soit la matière principale enseignée par Salah Salhi, plusieurs sciences islamiques étaient aussi présentées par sa personne aux fidèles de Souk El Had .
Il enseignait le tafsir (exégèse) du Coran ainsi que le fiqh (loi coranique) selon le madhhab malikite du Moukhtassar Khalil[19], en plus de la langue arabe sur la base du texte de la Alfiya Ibn Malik .
La fonction de mufti lui était confiée ainsi que celle de muezzin pour l'appel à la prière. Salah Salhi assurait la Khutba (sermon du vendredi). Il récitait quotidiennement le Hizb Rateb avec les hezzabine avant Salat Dhohr et Salat Asr, et après Salat Maghrib, en compagnie de Mohamed Adim, Saïd Gheribi, et Abdenour Boushaki entr'autres[20].
Peu avant Salat Icha, il enseignait le fiqh malikite en se basant sur Al-Muwatta[21] et Ar-Rissala Al-Fiqhiya [22].
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 https://www.google.dz/maps/dir/36.6942664,3.5920072//@36.6942768,3.5920089,150m/data=!3m1!1e3
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7582092p/f7.item.r=amraoui+mohamed.zoom
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7587569q/f7.item.r=ahmed+deriche.zoom
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7587569q/f7.item.r=lounes+derche.zoom
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7582092p/f7.item.r=derriche+lounes.zoom
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7587569q/f7.item.r=fazez+oucine.zoom
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7582092p/f7.item.r=fazez+haoucine.zoom
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7587569q/f7.item.r=maref+rabah.zoom
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7582092p/f7.item.r=maref+rabah.zoom
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7587569q/f7.item.r=timizar+rabah.zoom
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6153111w/f4.item.r=haad.zoom
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6545253w/f578.item.r=haad.zoom
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6155965t/f1923.item.r=haad.zoom
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7582092p/f7.item.r=timizar+rabah.zoom
- ↑ https://www.sudhorizons.dz/fr/regions/12775-boumerdes-riche-programme-pour-la-journee-du-chahid
- ↑ https://ar.unionpedia.org/%D8%B2%D8%A7%D9%88%D9%8A%D8%A9_%D8%B3%D9%8A%D8%AF%D9%8A_%D8%B3%D8%A7%D9%84%D9%85
- ↑ https://archive.org/details/MUKHTASER.KHLEL.TAHKEQ.AZAWY
- ↑ https://dz.linkedin.com/in/abdenour-boushaki-03057193
- ↑ https://archive.org/details/muwatta.maroc
- ↑ https://archive.org/details/RissalaFiqhya
Articles connexes
- Ministère des Affaires religieuses et des Wakfs en Algérie
- Site officiel de la wilaya de Boumerdès
- Mosquée El Feth
- Mosquée Lalla Saïda
- Mosquée El Atik
- Mosquée Arezki Cherfaoui
- Mosquée El Oumma
Sources
- Rachid Bourouiba, Les Inscriptions commémoratives des mosquées d’Algérie, Alger, Office des Publications Universitaires, , 374 p. (OCLC 17604508), p. 81-86
- Rachid Bourouiba, L’Art religieux musulman en Algérie, Alger, S.N.E.D., , 2e éd. (1re éd. 1973), 343 p. (OCLC 432350294)
- Rachid Bourouiba, Apports de l’Algérie à l’architecture religieuse arabo-islamique, Alger, OPNA, , 358 p. (OCLC 21521189)
- Albert Devoulx, Les Édifices religieux de l'ancien Alger, Alger, Bastide, , 270 p. (OCLC 490390051) [lire en ligne] Extrait de la Revue africaine.
- Georges Marçais, L’Architecture musulmane d’occident, Tunisie, Algérie, Espagne et Sicile, Paris, Arts et Métiers Graphiques, , 1080 p. (OCLC 253985764)
Article publié sur Wikimonde Plus
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