Mila Racine
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Marie-Anne[1] Racine dite Mila Racine, née le à Moscou et décédée le dans le camp Mauthausen, est une résistante juive.
Éléments biographiques
Elle œuvre dans la Résistance[2] du au (Toulouse, Gurs, Saint-Gervais, Nice, Annemasse) sous la responsabilité de Tony Gryn. Jeune de la WIZO (Women International Zionist Organisation) repliée à Toulouse puis à Luchon, elle apporte assistance aux internés des camps, spécialement à Gurs.
En 1942 elle gagne Saint-Gervais en Haute-Savoie où elle dirige un groupe local du Mouvement de jeunesse sioniste (MJS), qui vient d'être créé pour venir en aide aux Juifs en danger. Elle part ensuite pour Annecy. Elle fait partie des fondateurs de la filière clandestine vers la Suisse, dont son frère Emmanuel Racine dit " Mola ", qui travaille en étroite collaboration avec Georges Loinger, est l’organisateur. Après l’armistice de Cassibile signé par l’Italie avec les Alliés en , les Juifs de la zone alpine se réfugient à Nice. Mila Racine entreprend alors de conduire des convois d’enfants et d’adultes vers Annemasse pour leur faire traverser la frontière suisse.
Le , le convoi qu’elle dirige avec Roland Epstein est intercepté par les Allemands à Saint-Julien-en-Genevois, et conduit à Annemasse à la prison de l’hôtel Pax, siège de la Gestapo. Le choc de cette arrestation paralysera le travail de l'organisation pendant une longue période.
Le maire d’Annemasse, Jean Deffaugt, parvient à faire libérer quelques enfants, dont un bébé de quatorze mois. Il propose à Mila un plan d'évasion, mais elle refuse, craignant des représailles sur les enfants.
Ayant tu son identité juive, Mila est incarcérée à la prison Montluc, puis déportée via Compiègne vers le camp de Ravensbrück, avant d'être transférée vers Mauthausen pour réparer les voies ferrées détruites par les bombardements alliés.
Le , elle est tuée lors d'un bombardement allié. Roland Epstein reviendra de déportation.
La mémoire de Mila Racine est associée à celle de Marianne Cohn, qui prit sa suite dans le convoyage des Juifs, et connut elle aussi une fin prématurée à la suite de ces activités.
Honneurs
- Médaille de la Résistance à titre posthume[3].
- Une crèche de Tel-Aviv porte son nom.
- Une plaque commémorative est apposée au 97 Rue de Rome à Paris, où elle habita de 1936 à 1940, avec son frère Emmanuel et sa sœur Sacha, également résistants.
- Une plaque commémorative est également apposée dans le hall du Lycée Racine, 20 Rue du Rocher dans le 8e arrondissement de Paris. Elle y fut élève en classe de troisième et obtint son Certificat d Études Secondaires en 1936.
Bibliographie
- (en) Mordechai Paltiel. The Path of the Righteous: Gentile Rescuers of Jews During the Holocaust. Ktav Publishing House, 1993[4]
Notes et références
[1] Femmes Dans La Résistance - Article sur Mila Racine, Marianne Cohn, Haviva Reik, et Hannah Denesh : lien mis à jour Janvier 2021.
- (en) Mila Racine's Last Letter. Last Letters From The Holocaust: 1944. July 1944. Ravensbrück. yadvashem.org.
- Voir, Les femmes dans la Résistance. Mila Racine, Marianne Cohn, Haviva Reik, Hannah Senesh. Cercle Bernard-Lazare-Grenoble.
- Voir, l'Unité, semaine religieuse israélite, Lyon, 26 juillet 1946, p. 38, par décret en date du 16 juin 1946 article 87 du ministère de l'intérieur paru au J.O. du 11 juillet 1946.
- Voir, (en) Mordechai Paltiel. The Path of the Righteous: Gentile Rescuers of Jews During the Holocaust, 1993, p. 53.
liens externes
- Dr Ludwig Fineltain, [2]
- Naissance en septembre 1921
- Naissance à Moscou
- Femme dans la Résistance
- Résistant français
- Déporté résistant
- Résistance juive en France
- Shoah en France
- Personnalité française du judaïsme
- Personne détenue à la prison Montluc
- Titulaire de la médaille de la Résistance
- Victime de la Shoah
- Survivant de Ravensbrück
- Décès en mars 1945
- Décès à Mauthausen
- Décès à 23 ans