François-Charles Bazelaire

François-Charles L. Bazelaire est un plasticien (peinture) d'origine française, né à Lille (France) le 7 janvier 1944, fils aîné d'une famille lorraine de vieille souche. Fils de Jacques A. Bazelaire (1914-1985), dont le père, Charles Bazelaire (+1916) a notamment fondé la société des Eaux de Vittel, et de Gabrielle L. Florin (1921-2012), fille cadette d'une famille picarde d'industriels de la laine, artiste. François-Charles vit et travaille à Bruxelles.

Origine de la famille Bazelaire

Les Bazelaire pourraient tirer leur nom d'une origine bâloise. À une douzaine de lieues de Bâle, vers 1336, Albrecht Baseler, chevalier, tenait de l’évêque de Strasbourg un fief faisant partie du Haut-Mundat dans l’actuel Haut-Rhin. Les Bazelaire étaient établis dès le XVe siècle dans les Ardennes françaises, dans le Comté de Chiny. Voir l'article Célestin de Saint-Dié.

L'enfance et l'adolescence

François-Charles nait à Lille (France/nord) le 7 janvier 1944. Fils de Jacques Amédée Bazelaire (Vittel, 1914-1985), et de Gabrielle Léa Florin (Tourcoing, 1921-2012). François-Charles est le deuxième enfant d'une fratrie de quatre: deux filles, Anne (1943) et Christine (1945), et un frère cadet, Dominique (1946).

L'enfance des jeunes Bazelaire se passe dans le bonheur retrouvé, serein et paisible, de l'après-guerre. Une enfance heureuse qu'il passe à Lille et à Belœil (Belgique), aux pieds du Château où son père Jacques travaille avec Son Altesse le prince Antoine de Ligne. Puis Ath, deux années, où sa mère Gabrielle ouvre une galerie d'art et y expose des artistes locaux mais aussi ses céramiques et sa peinture. Ensuite c'est Bruxelles, où la famille s'installe pour quelques années. François rejoint les louveteaux de la 38e scoute de Ste Alène Saint-Gilles, avant de rejoindre Namur. François a 12 ans. Il fréquente très assidûment les scouts, et y poursuit ses études secondaires.

En 1963, il n'a pas 20 ans, il est appelé sous les drapeaux et incorporé à Arras (France). La paix juste revenue en Algérie, il y fait un séjour d'un an au 30e BCP. Il est sergent, officier des effectifs et travaille aux côtés du général de la division en vue du rapatriement des troupes en France. Il fait ensuite un séjour de quatre mois en Allemagne, dans la Forêt-Noire avec son régiment. Démobilisé, il rentre en Belgique en juin 1964.

Le monde des affaires et la galerie Cimaises

François-Charles rentre en Belgique en octobre 1964 et se lance dans la vie des affaires. Des multinationales telles que Gestetner, Rank Xerox, SCM Corp. et Nashua le forment au management pendant une douzaine d'années. En 1975 François-Charles se lance dans les Ressources Humaines (recrutement) et, en 1976 ouvre, à 32 ans, un cabinet de consultants qui travaille pour de grands groupes industriels belges et internationaux. C'est un succès. En 1979 il est diplômé du CEPAC, MBA de la Solvay Business School à Bruxelles.

En 1980, parallèlement à ses affaires, il ouvre sur les 275 m2 de locaux du 1er étage du 73 de la rue Defacqz Ixelles, une galerie d'art, CIMAISES, qu'il inaugure en accrochant aux cimaises le jeune plasticien Serge Van de Velde en la présence de son ami l'ambassadeur de France, son Excellence Monsieur Francis Huré, alors en poste à Bruxelles, nombre de personnalités et artistes amis dont Maurice Frydman, plasticien français (1928). Il expose et collectionne pendant quelques années des artistes abstraits tels Maurice Wijckaert, Louis Van Lint, Jan Cobbaert (prix de Rome en 1937), mais aussi de grands nus d'Édouard Pignon, et des artistes tels Camille de Taeye, Christian Rolet (Prix de Rome), Lionel Vinche, César Bailleux, notamment.

Jusqu'en 1993, ses affaires se développent, dans la recherche et le recrutement de cadres et de dirigeants, mais aussi dans l'immobilier. Très exposé dans de vastes projets, la crise de la première guerre du Golf (1992/1993) le touche très durement au cœur de ses affaires.

Pendant toutes ces années, il fréquente artistes et peintres, amis collectionneurs, musées et galeries. Il rencontre assidûment Serge Goyens de Heusch, antiquaire, historien de l'art et galeriste réputé, ami de longue date, qui l'a initié et ouvert à la peinture contemporaine.

Les Arts Premiers d'Afrique

Dès la fin des années 1990, François-Charles développe également un intérêt majeur pour les Arts Premiers d'Afrique et commence une collection en fréquentant marchands, musées, expositions, galeries et collectionneurs amis. Depuis le début de l'année 2012 François-Charles est consultant (expert) et organise des ventes publiques avec des partenaires français, notamment avec la Maison Goxe-Belaïsh à Enghien-les-Bains, près de Paris.

La carrière artistique

Collectionneur acharné depuis toujours, baigné dans le monde de l'art depuis l'enfance, passionné, c'est à la charnière des années 1990/2000 que Bazelaire se saisit des pinceaux, affronte la toile blanche, et s'engage résolument dans la peinture. Bazelaire fréquente alors très assidûment l'Académie Royale de Watermael-Boitsfort, où il peint de grands nus sur modèles vivants, mais aussi celles d'Ixelles en sculpture et de Saint-Gilles en sculpture également. Peintre établi depuis, Bazelaire développe, depuis 2005, notamment dans son atelier de Forest (1190 Bruxelles), un travail dans la mouvance non-figurative.

Influences côté peinture

Comme quelques-uns de ses contemporains en Belgique et en France, Bazelaire se revendique plus particulièrement du mouvement lié à l'abstraction lyrique. Proche des tachistes au début de sa carrière et des expressionnistes abstraits de la seconde moitié du XXe siècle, ses influences le situent autour des Jackson Pollock et Willem de Kooning, Robert Motherwell, Johan Mitchell et Sam Francis par ses choix de couleurs et sa gestuelle d'une grande liberté, mais aussi des belges Englebert van Anderlecht, Louis Van Lint, Antoine Mortier, Maurice Wyckaert, des Français Nicolas de Staël, Olivier Debré, Gérard Schneider de même que d'artistes contemporains tels les français Michèle Desterac ou Thibaut de Reimpré, notamment, pour ne citer qu'eux.

Travail actuel

Bazelaire travaille surtout l'acrylique et l'huile. Loin de tout phénomène de mode, Bazelaire s’attaque à la toile blanche avec pinceaux, palettes et autres couteaux dans une gestuelle puissante, sans a priori, traduisant dans l’instant ses émotions, sa fragilité, sa complexité, mais aussi parfois ses délires. Vibrations et force des couleurs, qui s’accordent ou se désaccordent, sont les gammes chromatiques qu’il nourrit de l’énergie qui est en lui, de la lumière qui est l’une de ses principales sources d’inspiration avec la musique intérieure qui l’habite. Faisant totalement abstraction de l’environnement lorsqu’il entre en peinture, Bazelaire puise dans cette prise de distance, dans sa solitude et les longs silences qui lui sont nécessaires, l’acuité, la pertinence et la liberté de son langage pictural qui lui est tellement personnel.

Expositions

Bazelaire fait quelques expositions dans des lieux privés et son premier Parcours d'Artistes de Saint-Gilles en mai 2008 chez l'un de ses amis peintres, Michel Mettewie, dans l'atelier de la rue de Neuchâtel. En septembre de la même année, le succès le poussant, François-Charles officialise ses choix dans la peinture en faisant une "Porte Ouverte" dans son atelier de Forest à Bruxelles où il accueille famille et amis, et aussi ses premiers collectionneurs.

2010: vaste exposition rétrospective solo d'une sélection de 65 œuvres des dix dernières années dans la galerie Michel VOKAER (Parcours d'Artistes mai-juin 2010) où Bazelaire installe une réplique de son atelier et y peint; exposition à la galerie Marc WITHOFS (2010); sur l'invitation de son ami François Decarpentrie, en décembre 2010-janvier 2011, accrochage chez Zaabär, chocolatier-épicier bruxellois bien connu, dans un vaste lieu original.

2012: Exposition à la galerie L'ART sans Costard (1000 Bruxelles) en janvier; nouvel accrochage chez Zaabär du 14 février au 30 juin; en mai, troisième Parcours d'Artistes de St Gilles au 32 rue du Métal où Bazelaire accroche une vingtaine de toiles très récentes, installe un "atelier temporaire" et y peint, avec force, de grands formats très gestuels inspirés par sa rencontre avec sa nouvelle compagne.

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