Enseigne (signal)

Une enseigne est une indication signalétique, sous forme d'objet ou de panneau, lumineux ou non, à caractère informatif, publicitaire ou décoratif, voire les trois, généralement à destination du public. Élément clé de la devanture, l'enseigne porte par exemple un emblème (blason, logotype), une inscription (nom d'un magasin, d'une marque), un objet symbolique (ciseaux du coiffeur) dont elle peut éventuellement prendre la forme (carotte du débit de tabac ou enseigne de barbier), etc.
Histoire
L'enseigne occupe une place toute particulière dans la culture matérielle. Signe de l'avancement économique et commercial d'une collectivité, elle symbolise la singularité d'une entreprise, par rapport à une autre. Elle prend à l'origine l'aspect d'un objet symbolique ou d'un emblème arboré au bout d'une hampe.
Des enseignes sont attestées dès l'Antiquité[1],[2].
Avec l'extension et le peuplement des villes au XIIIe siècle comme Paris, la nécessité se fait sentir de distinguer les maisons les unes des autres avec des enseignes servant de repère, « signaler en même temps une profession à l'attention du passant, renseigner l'illettré, constituer, lorsque le thème est d'inspiration religieuse, un témoignage de piété et assurer une protection »[3]. En Europe, elle semble avoir connu une certaine expansion avec la croissance des artisans et des commerçants dans les villes vers le Xe siècle, prenant souvent la forme de peintures de couleurs vives sur une façade, de sculptures sur une imposte, ou était découpée dans une plaque suspendue à une potence. « La plus ancienne enseigne peinte aujourd'hui conservée, le Pestapeppe attribué au peintre italien Melozzo da Forlì (Pin. de Forlì), serait celle d'un apothicaire »[4]. L'enseigne a par ailleurs une valeur symbolique dans l'histoire familiale et dans l'histoire religieuse.
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Crédit image:licence CC BY-SA 3.0 🛈Vannes et sa femme, enseigne emblématique de la ville de Vannes.
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Crédit image:Sébastien Thébaultlicence CC BY-SA 3.0 🛈Enseigne de moulin, à Sigonce.
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Crédit image:licence CC BY-SA 3.0 🛈
Types d'enseignes
Le bouquet de feuillage qui servait jadis d’enseigne aux débits de boisson s’appelait le bouchon.[réf. nécessaire]
En France, l'enseigne est définie par l'article L.581-3 du code de l'environnement[5].
Une enseigne lumineuse est souvent une reproduction du logo de la marque sous forme de panneau en plastique, métal ou bois et éclairé. L'éclairage à base de LED, de spots ou de néons lumineux, peut être direct ou indirect. L'enseigne lumineuse est alors un caisson lumineux étanche contenant un éclairage. Présentée sous deux formes, elle peut être parallèle ou perpendiculaire au support (béton, aluminium, bois).
L'enseigne peut être inscrite à plat sur le fronton de la devanture ou en saillie. Elle peut être ou non lumineuse[6].
Aujourd'hui, il s'agit le plus souvent d'une inscription lumineuse signalant un commerce, une profession.
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Crédit image:licence CC BY 2.0 de 🛈Enseigne de ferronnerie traditionnelle, Allemagne
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Crédit image:licence CC BY-SA 2.0 🛈Carotte de débit de tabac, lumineuse, France
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Crédit image:Alexander P Kapplicence CC BY-SA 2.0 🛈Enseigne jardinière, Angleterre
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Crédit image:licence CC BY-SA 3.0 🛈
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Crédit image:licence CC BY-SA 3.0 🛈Enseigne de station d'essence, Azerbaïdjan.
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Crédit image:L’auteur n’a pas pu être identifié automatiquement. Il est supposé qu'il s'agit de : Snowyowls (étant donné la revendication de droit d’auteur).licence CC BY-SA 2.5 🛈Enseignes en panneaux peints, Chine.
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Crédit image:licence CC BY-SA 2.0 🛈Panneaux lumineux, Hong Kong.
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Crédit image:Steve Collis from Melbourne, Australialicence CC BY 2.0 🛈Enseignes lumineuses en volume, Japon.
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Crédit image:Larry D. Moorelicence CC BY 4.0 🛈Enseignes en néon lumineux, États-Unis.
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Enseigne de pharmacie lumineuse
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Crédit image:Martin Falbisonerlicence CC BY-SA 4.0 🛈Mur de panneaux publicitaires du pont Ebisubashi, sur le canal Dōtonbori à Osaka, au Japon. Novembre 2016.
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Enseigne de notaire en France.
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Enseigne de restaurant , Romainmôtier
Notes et références
- ↑ Marie-Adeline le Guennec, Aubergistes et clients L’accueil mercantile dans l’Occident romain (IIIe s. av. J.-C.-IVe s. apr. J.-C.), Publications de l’École française de Rome, , p. 217-231.
- ↑ Julien Ollivier, François Blondel, Sylvain Foucras, Charlotte Hallavant, Marie-Adeline Le Guennec, Samuel Longepierre et Laëtitia Pédoussaut, « Le site de la Scène nationale (Augustonemetum/Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme) », Gallia, vol. 73, no 1, , p. 189-216 (DOI 10.4000/gallia.577, lire en ligne).
- ↑ Jean-Pierre Leguay, La rue au Moyen Âge, Ouest France, , p. 104.
- ↑ Enseignes peintes, Larousse
- ↑ Code de l'environnement, article L.581-3
- ↑ Octave-Jacques Gérin, Étienne Damour et Louis Serre, Précis intégral de publicité, Paris, Dunod, , 3e éd., 334 p. (lire en ligne), p. 259.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes