Cany-Barville
Cany-Barville | |||||
![]() | |||||
![]() Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Côte d'Albâtre (siège) |
||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Thevenot 2020-2026 |
||||
Code postal | 76450 | ||||
Code commune | 76159 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Canycais | ||||
Population municipale |
3 051 hab. (2018 ![]() |
||||
Densité | 225 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 47′ 19″ nord, 0° 38′ 22″ est | ||||
Altitude | Min. 10 m Max. 126 m |
||||
Superficie | 13,57 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Valery-en-Caux | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Liens | |||||
Site web | cany-barville.fr | ||||
Cany-Barville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Géographie
Localisation
Cany-Barville est une commune de Normandie à 10 km de la Côte d'Albâtre, située dans la vallée de la Durdent, fleuve côtier qui prend sa source à Héricourt-en-Caux et se jette dans la Manche à Veulettes-sur-Mer.
Communes limitrophes
La Durdent à Barville.
Toponymie
Commune formée en 1827 de la réunion des anciennes paroisses de Cany et de Barville[1].
Cany : le nom est attesté sous la forme Caneio vers 1150[2],[3]. D'un type gaulois ou gallo-roman hypothétique *Caniacum, nom de lieu en -(i)acum suffixe locatif et de propriété d'origine gauloise. Il est précédé du nom de personne Canius[3].
Barville : le nom est attesté sous la forme Barevilla en 1177 et en 1178[2],[3]. Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », dont le premier élément Bar- représente un anthroponyme conformément au cas général[4],[5]. Il peut s'agir du nom de personne scandinave Badr[4] (comprendre Bárðr[6], qui convient d'ailleurs mieux car ð (th) et -r des anthroponymes et noms communs se sont régulièrement amuïs, de sorte qu'ils ne sont pratiquement jamais notés dans les formes anciennes) ou encore germanique continental Baro[3],[5], Barulfus ou Baroldus[3].
Remarque : il existe un nom de personne vieux norrois Bároðr / Bárøðr[6]. Il existe également un nom de personne norrois Bari[7], qui se superpose directement à Baro, et qui pourrait expliquer aussi la Barre-y-Va (Seine-Maritime, Caudebec-en-Caux, Barival 1597); Bariville (Seine-Maritime, Longueville-sur-Scie, Hamel de Bariville XVe siècle); Bariville (Seine-Maritime, pays de Caux, les Loges, Bariville au XVe siècle); Barimare (Fécamp, pays de Caux, Barimare 1336)
Histoire
Cany et Barville étaient autrefois deux villages indépendants qui ont décidé de s'unir pour former la commune de Cany-Barville. La commune fut chef-lieu du district de Cany de 1790 à 1795.
Cany est occupée par un château normand dès 1130[8]. Il est alors un fief du roi d'Angleterre. Il passe à la couronne française en 1204[8].
La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIᵉ siècle, Cany est un bourg situé entre les deux bras de la Durdent, traversé par une route empierrée menant à Dieppe. Au sud, Barville est une paroisse indépendante avec sa chapelle Notre-Dame qui existe encore actuellement. Le territoire de Barville a été rattaché à Cany en 1827 pour former la commune de Cany-Barville.
Barville, qui devait être un bourg très prospère au XVIIIè siècle, n'est plus qu'un simple hameau à l'heure actuelle.
Quatre moulins à eau sont représentés par une roue dentée sur la carte entre Canty et Barville. Ils faisaient partie des 33 moulins à eau fonctionnant encore sur la Durdent au XVIIIe siècle. Comme le montre l'Arrêt du Conseil d’État du Roi du 18 avril 1736 [9], ces moulins servaient surtout au blanchiment des toiles.
Sur la rive gauche est dessiné le château de Cany, inscrit Aux Monuments Historiques depuis 1930. Avant la Révolution, le puissant marquis de Cany-Canyel avait une droit de haute-justice sur ses terres
[10].
Sur cette même rive sont représentés trois hameaux :Infrainville, Maudrouard et Auqueville qui se nomment maintenant Vinfrainville, Hocqueville et Le Maudrouard.
Sur la rive droite, les hameaux de Caillevaille et Vicquetuis existent encore sous le nom de Cavaille et Vicquetuit.
Les hameaux de Chaufour, Bas Commanville et la Grange des Fontaines sont disparus.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Jumelages
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2018, la commune comptait 3 051 habitants[Note 2], en diminution de 0,23 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Monuments religieux
- Église Saint-Martin de Cany, inscrite monument historique [16].
- Chapelle Notre-Dame de Barville, lieu de pèlerinage dédié à saint Siméon, qui rappelle, elle, l'existence du village éponyme. Elle a été construite en 1527, comme l'indique l'inscription sur le linteau de la porte. Elle est sise sur une île de la rivière, à mi-chemin du château et du centre-ville.
- Chapelle Saint-Gilles-et-Saint-Leu (Caniel).
Monuments civils
- Le château de Cany est une grande demeure privée installée sur la rivière. Elle rappelle l'existence du village éponyme[17].
- Le manoir de Caniel, à Barville, fait l'objet d’un classement au titre des monuments historiques[18].
Monuments et lieux touristiques
- L'écomusée du moulin Saint-Martin expose une collection d'objets, de jouets et d'outils.
- La commune est traversée par la véloroute du lin (une voie verte) et la véloroute Vallée de la Durdent (une route touristique fléchée).
- Le village est décoré des trois fleurs du concours des villes et villages fleuris.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste-Michel Cherfils, né le 14 novembre 1737 à Bosville (Seine-Maritime) et décédé le 28 juillet 1807 à Cany. Procureur du roi à Cany, il est député du tiers état aux états généraux de 1789 pour le bailliage de Caux. Il a été l'un des 5 commissaires chargés de proposer la division de la province Normandie en 5 départements.
- Louis-Hyacinthe Bouilhet, né à Cany-Barville le 27 mai 1822, mort à Rouen le 18 juillet 1868. Filleul de Hyacinthe Antoine Pessey, régisseur du château de Cany après avoir connu une heure de gloire en tant qu'auteur de nombreux vaudevilles, de qui il reçut le goût de l'écriture. Écrivain et poète, grand ami de Flaubert. Sa pièce, Madame de Montarcy, fut jouée au théâtre de l’Odéon à Paris. La ville de Cany-Barville remet une récompense à un poète primé par la société des Écrivains Normands. Sa maison natale est sur la place Daniel-Pierre.
- Daniel Pierre, né à Ouainville le 17 février 1891 : cet athlète de 1,90 m, titulaire du club de football de Cany-Barville, fut champion de France du lancer de poids et du lancer de javelot. Il fut sélectionné pour trois Jeux olympiques, Stockholm (1912), Anvers (1920), Paris (1924). Il n’ira pas à Paris, déclarant préférer assurer les moissons dans sa ferme. La salle des fêtes municipale de Cany-Barville et la place qui l’entoure portent son nom.
- Jules, Marie-Léontine et Marie-Thérèse Annet sont reconnus Justes parmi les nations pour avoir caché une enfant juive à Cany-Barville pendant la Seconde Guerre mondiale.
Héraldique
Les armes de la commune de Cany-Barville se blasonnent ainsi : Écartelé : au 1er d'argent à un pommier de sinople fruité de gueules sur une terrasse isolée de sinople, surmonté de deux gerbes de blé du même, au 2e d'azur au cheval d'argent surmonté d'un mouton du même, au 3e d'azur au brochet soutenu d'une anguille, tous deux contournés d'argent, au 4e d'argent au versant de colline de sinople, mouvant du flanc senestre, abaissé à dextre, arboré de sept pièces du même, posé sur une rivière ondée en fasce du champ soutenue d'une terrasse de sinople.
|
Voir aussi
Bibliographie
- Max Lemaitre, Françoise et Raymond Hervieux, Cany-Barville 1950-2010, soixante années en images, 2011.
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
Notes
- Une place du bourg porte le nom de ce maire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Archives départementales de la Seine-Maritime, 24 H.
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150)
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 56a
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, Librairie Droz, Genève, 1991, p. 926 (lire e, ligne) [1]
- Bárðr sur le site de Nordic Names (lire en anglais) [2]
- Bari sur le site de Nordic Names (lire en anglais) [3]
- Véronique Baud, Le château de Cany-Barville, Éditions des falaises, novembre 2010.
- « Arrêt du conseil d'Etat qui ordonne que l'un des inspecteurs des toiles de la généralité de Rouen et le commis préposé à la marque des toiles au bureau de Bolbec seront tenus de se transporter une fois par mois dans les blanchisseries établies dans les bourgs et paroisses de Vittefleur, Crosville, Herville, Saint-Messon, Saint-Requier, Saint-Denys d'Héricourt, Cany et Grainville, pour y visiter et marquer les toiles qui y auront été apportées pour être blanchies », sur Gallica, (consulté le 28 juillet 2020).
- « Notice sur Bosville (Canton de Cany). Première partie, Bosville avant 1789 / par C. Romain », sur Gallica, (consulté le 28 juillet 2020).
- Gilles Anthoine, « Cany-Barville. Municipales : maire sortant contre député : Pour les élections municipales, deux candidats se sont manifestés à Cany-Barville : Jean-Pierre Thévenot, le maire sortant, et Xavier Batut, le député de la circonscription », Tendance Ouest, (lire en ligne, consulté le 21 août 2020).
- Éléonore Sinoquet, « Municipales 2020. À Cany-Barville, Jean-Pierre Thévenot élu face au député Xavier Batut : Le maire sortant Jean-Pierre Thévenot rempile pour un 3e mandat consécutif. Réaction après son élection dès le premier tour », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le 21 août 2020) « On peut dire sans se tromper que Jean-Pierre Thévenot, maire sortant, a remporté haut la main ces élections municipales face au député Xavier Batut. Avec sa liste « Agir ensemble pour Cany », l’homme de 65 ans a obtenu le très beau score de 68,71 % contre 31,29 % pour la liste opposée ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Eglise de Cany », notice no PA00100592, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Château de Cany », notice no IA00022688, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir de Caniel », notice no PA00100594, base Mérimée, ministère français de la Culture.