Acqui Terme

Acqui Terme

Armoiries

Drapeau
Acqui Terme
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Panorama
Nom piémontais Àich
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région du Piémont Piémont
Province Alexandrie
Maire
Mandat
Danilo Rapetti
2022-2027
Code postal 15011
Code ISTAT 006001
Code cadastral A052
Préfixe tel. 0144
Démographie
Gentilé acquesi
Population 18 942 hab. (30-4-2023[1])
Densité 567 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 43′ 00″ nord, 8° 28′ 00″ est
Altitude Min. 156 m
Max. 156 m
Superficie 3 342 ha = 33,42 km2
Divers
Saint patron San Guido
Fête patronale 11 juillet
Localisation
Localisation de Acqui Terme

Localisation dans la province d'Alexandrie.
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Site web Site officiel

Acqui Terme est une commune italienne d'environ 20 400 habitants, située dans la province d'Alexandrie, dans la région Piémont, en Italie nord-occidentale. Elle se trouve à 35 km au sud-sud-ouest d'Alexandrie.

Géographie

Les limites du territoire municipal

Les sources chaudes de soufre sont célèbres depuis l'époque romaine d'Aquae Statiellae. Les anciens bains sont mentionnés par Paul Diacre et le chroniqueur Liutprand de Crémone[2].

Dans les années 1870, Giovanni Ceruti a conçu un petit pavillon, connu sous le nom La Bollente, sur le lieu, au centre de la ville, où sortent les eaux gazeuses à 75 °C.

Histoire

La tribu ligure des Statiellates est conquise par les Romains en 173 av. J.-C. Dans la période romaine, la ville est reliée par la route avec Alba Pompeia et Augusta Taurinorum (Turin). À proximité de la ville, près de la rivière Bormida, se trouvent les restes de l'aqueduc qui l'approvisionnait.

Au VIe siècle, elle devient une partie du royaume lombard d'Italie du Nord[3].

En 905[4], 906[5] ou 919[6], la ville est razziée voire occupée militairement par des musulmans venus de la colonie andalouse du Fraxinet[7],[8],[9]. À cette occasion, elle est vidée de sa population[10]. En 935[11] ou 936[5], des musulmans du Fraxinet, menés par un certain Sagittus (peut-être une retranscription latine du prénom arabe Sa'id[12]), tentent une nouvelle incursion à Acqui mais sont cette fois-ci repoussés.

De 978 à 1135, la ville est gouvernée par l'évêque du diocèse du même nom. En 1278, elle est annexée au marquisat du Montferrat, à laquelle elle appartient jusqu'à son acquisition par le duché de Savoie en 1708, une situation confirmée par les traités d’Utrecht en 1713 et de Rastatt en 1714 qui sont l’aboutissement de la Guerre de Succession d’Espagne, en Europe[3].

Les 13 et , Bonaparte et Augereau remportent plusieurs victoires à proximité, dans le prolongement de la bataille de Montenotte : bataille de Millesimo contre les Sardes du général Provera, deuxième bataille de Dego contre les Autrichiens.

De 1805 à 1814, Acqui Terme est le chef-lieu de l'arrondissement d'Acqui, dans le département de Montenotte, créé le , dans le cadre de la nouvelle organisation administrative mise en place par Napoléon Ier en Italie et supprimée le , après la chute de l'Empire.

Au XIXe siècle, ses thermes sont renommés jusqu'en France. L'historien français Jules Michelet y fait un séjour en 1854[13].

La ville est raccordée au réseau ferroviaire vers Gênes en 1892.

Économie

Outre l'activité thermale très ancienne et le tourisme, le travail du fer forgé est important[14]

Culture

La devise de la ville est «Arte et Marte», qui peut être traduit par «Avec ingéniosité et force». Un dialecte de la langue piémontaise est encore utilisé dans la région

Parmi les événements les plus importants, la Biennale Internationale de Gravure, un événement remarquable pour l'art de la gravure du monde entier.

Monuments et patrimoine

  • La cathédrale d'Acqui Terme de style gothique, dédiée à Santa Maria Assunta, a été construite dans la fin du Xe siècle et consacrée en 1067 par l'évêque Guido. Il s'agit d'un édifice roman avec un plan en croix latine, une nef et quatre (à l'origine deux) les allées. La façade possède un portail principal sculpté par Antonio Pilacorte, une rosace de la fin du XVe siècle et un portique du XVIIe siècle. Le clocher gothique date de 1479. L'intérieur abrite un triptyque de la fin du XVe siècle par l'artiste espagnol Bartolomé Bermejo, et un autel baroque de Saint Guido[15].
  • Le château des Paleologi, mentionné pour la première fois en 1056. il est reconstruit au XVe siècle par le marquis Guillaume VII de Montferrat. Le château est désormais utilisé depuis 2001 comme musée archéologique[16]
  • L'église de San Pietro ou Addolorata, d'origine paléochrétienne. Elle a été presque entièrement reconstruite au cours des Xe et XIe siècle en style roman, quand elle devint une abbaye bénédictine. Elle a, de nouveau été largement rénovée au XVIIIe siècle, avant de retrouver un aspect néo-roman dans les années 1930[17].
  • L'église de Saint-François. Elle comprend deux cloîtres du XVe siècle de l'ancien couvent franciscain.


Hameaux

Lussito, Ovrano, Moirano

Communes limitrophes

Alice Bel Colle, Castel Rocchero, Cavatore, Grognardo, Melazzo, Montabone, Ricaldone, Strevi, Terzo, Visone

Évêché

Sport

Jumelages

Personnalités nées dans la ville

Notes et références

  1. (it) Bilancio demografico mensile anno 2023 (dati provvisori) sur le site de l'ISTAT.
  2. (en) Hugh Chisholm, « Acqui », dans Encyclopædia Britannica, vol. 1, Cambridge University Press, , 11e éd. (lire en ligne), p. 154
  3. a et b Jean Sellier et André Cellier, Atlas des peuples d'Europe occidentale, éditions La Découverte, , « L’espace italique », p. 35-50
  4. Chabrol de Volvic, Statistique des provinces de Savone, d'Oneille, d'Acqui, et de partie de la province de Mondovi, formant l'ancien département de Montenotte, t. II, Paris, Imprimerie de Jules Didot Ainé, (lire en ligne), chap. III (« Histoire et administration. Notice historique sur le département de Montenotte. »), p. 5
  5. a et b (en) W. A. B. Coolidge, « The Saracens in the Alps », The Alpine Journal, Longmans, Green and Co., vol. IX,‎ , p. 261 (lire en ligne)
  6. G. De Rey, Les invasions des sarrasins en Provence pendant le VIIIe, le IXe et le Xe siècle, Marseille, Typographie Marius Olive, (lire en ligne), chap. 3 (« Les Sarrasins du Fraxinet s'emparent de la Provence »), p. 154
  7. M. H. Chevallier, Histoire du Moyen Age, Paris, Imprimerie et librairie classiques de Jules Delalain, , 844 p. (lire en ligne), p. 263
  8. Cesare Cantù (trad. de l'italien par Eugène Aroux et Piersilvestro Leopardi ), Histoire universelle [« Storia Universale »], t. IX, Paris, Firmin Didot Frères, Fils et Cie, , 3e éd. (lire en ligne), chap. III (« Incursion des Sarrasins »), p. 39
  9. (en) Mohammad Ballan, « Fraxinetum : An Islamic Frontier State in Tenth-Century Provence », Comitatus: A Journal of Medieval and Renaissance Studies, Université de Californie à Los Angeles, vol. 41, no 1,‎ , p. 27 (ISSN 1557-0290, DOI 10.1353/cjm.2010.0053, lire en ligne Accès libre [PDF])
  10. Léon Ménabréa, Des origines féodales dans les Alpes occidentales, t. I, (lire en ligne), chap. III, p. 33
  11. De Rey 1878, p. 154
  12. (en) Robert W. Lebling, « The Saracens of St. Tropez », Saudi Aramco World , vol. 60, no 5,‎ (lire en ligne)
  13. Jules Michelet, Journal, Paris, Éditions Gallimard, , p. 780-781.
  14. (it) Atlante cartografico dell'artigianato, vol. 1, Roma, A.C.I., , p. 8
  15. « Visite de la Cathédrale », sur itesoridiacquiterme.it
  16. « Castello Paleologi », sur fr.visititaly.com
  17. (it) « Chiesa dell'Addolorata », sur cittaecattedrali.it

Voir aussi

Liens externes

Le site officiel de la ville