Église Sainte-Anne de La Turballe

Église Sainte-Anne
Présentation
Culte catholique romain
Type Église
Rattachement diocèse de Nantes
paroisse Sainte-Anne du Pays Blanc
Fin des travaux 1937
Architecte Guy Liberge
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Ville La Turballe
Coordonnées 47° 20′ 54″ nord, 2° 30′ 44″ ouest

Carte

L'église Sainte-Anne est un lieu de culte catholique situé sur la commune de La Turballe, dans le département français de la Loire-Atlantique. Elle est dédiée à sainte Anne, mère de la Vierge Marie et sainte patronne des Bretons[1].

Présentation

L'église Sainte-Anne est édifiée dans le quartier du port de LaTurballe. Sa construction est postérieure à celle de Notre-Dame-de-la-Nativité, édifiée sur les hauteurs de Trescalan en 1852.

Historique

Avec la montée en puissance de l'activité de conserverie des produits de la pêche et l'accroissement consécutif du quartier du port à partir des années 1830, la construction d'une chapelle en bord de mer se fait sentir dès la seconde moitié du XIXe siècle.

Des projets se succèdent sans aboutir, en 1852, 1891 et 1932. Des travaux de construction sont même entrepris sur un terrain offert par le douanier François-Marie Lebrun mais sont interrompus en , faute de moyens financiers pour les mener à terme. L'ancienne mairie, devenue aujourd'hui la salle François-Marie Lebrun, à l'angle de la rue de la Mairie et de la rue de la Fontaine, est bâtie en lieu et place[2].

La volonté de se doter d'une chapelle persiste et de nouveaux travaux de construction sont menés de 1935 à 1937 sous la direction de l'architecte nantais Guy Liberge, financés par des dons privés sur une parcelle offerte par les demoiselles André de Trescalan et précédemment occupée par un commerce (buvette, épicerie, mercerie, restaurant, boucherie, charcuterie) et la menuiserie Jean Élain[3], [n 1]. L'église est bénie le par monseigneur Villepelet, nouvel évêque de Nantes[2]. La chapelle devient le siège de la paroisse de La Turballe au moment de sa création le 12 août 1950 et acquiert le statut d'église à cette occasion[4].


Éléments

La cloche, qui porte le prénom d'« Anne-Marie », est bénie le [2]. En 1950, un chemin de croix en bois est réalisé par Henri André[2].

Une maquette de barque dédiée à sainte Anne est suspendue dans la nef de l'église en tant qu'ex-voto, comme dans de nombreuses chapelles du littoral breton. Il s'agit d'un trois-mâts offert par madame Allaigre, réalisé par Amaury Elain, menuisier local, et gréé par Marius Moreau. La barque est sortie à l'occasion des fêtes de la sainte Anne et portée en procession par les membres de la Société nationale de sauvetage en mer le dernier week-end du mois de juillet. La statue de sainte Anne, sur le côté droit de l'église, est entourée d'un filet de pêche et du drapeau de la Bretagne, rappelant ainsi qu'elle est la sainte patronne des pêcheurs et des Bretons. Les mosaïques qui suivent représentent un phare, des voiliers, des bateaux de pêche et des dauphins. Un Christ en croix est suspendu au plafond par deux filins[2].


Trois vitraux se situent au fond du chœur, derrière l'autel : à gauche, saint Georges, avec un ex-voto indiquant « Offert en souvenir à sainte Marguerite de Thiery de Cabanes », au centre, sainte Anne avec l'écusson du Croisic, à droite, sainte Marguerite, avec un ex-voto indiquant « Retour à Dieu le , dans sa douzième année »[2].


Le vitrail du chœur, réalisé par monsieur Mathieu, de Guérande, représente l'arche de Noé, la colombe et l'arc-en-ciel[2].

La façade de l'autel représente les quatre Évangélistes (Matthieu, Marc, Luc et Jean) sous la forme d'animaux[2]. Au-dessus du tabernacle se trouve une icône du Bon-Pasteur avec, à gauche, la Vierge Marie et à droite, saint Joseph. L'iconographe du monastère Sainte-Élisabeth, en Biélorussie, a choisi pour ces deux figures bibliques des couleurs rappelant la proximité du bord de mer[2].

Sur le côté gauche de l'église, de bas en haut, sont représentées des armoiries papales, réalisées par mesdames Habasque-Tobie et Pichaud avec des verres plaqués soufflés à la bouche, sablés et peints en grisaille[2].

Notes et références

Notes

  1. Son fils Édourd exploitera sa propre menuiserie rue du Four et son petit-fils Michel une nouvelle menuiserie au Clos Mora

Références

  1. Anne Brassié, Sainte Anne. De Jérusalem à Auray, Artège Editions, , p. 101
  2. a b c d e f g h i et j La Turballe Magazine 2014, article La chapelle Sainte-Anne, rédigé par Jean Lecoq, d'après « Histoire d'une paroisse » et « Si La Turballe m'était contée », du père Édouard Elain. La maquette du trois-mâts de commerce dédié à Sainte-Anne suspendu dans l'église de Trescalan est l'œuvre d'Amaury Élain, frère de Jean Élain
  3. Association Au gré des vents, Histoires de vies turballaises : 30 ans, 30 témoins, Ancenis, imprimrie Planchenault, , 103 p.
  4. Gildas Buron, Alain Gallicé, Jean-Pierre Boutruche et Josick Lancien, Je découvre : La Turballe, La Crèche, La Geste, , 53 p. (ISBN 9791035301408), p. 20

Voir aussi

Lien externe