Sophie-Dorothée de Hanovre

Titre
Reine consort de Prusse
Électrice de Brandebourg
–
(27 ans, 3 mois et 6 jours)
Prédécesseur | Sophie-Louise de Mecklembourg-Schwerin |
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Successeur | Élisabeth-Christine de Brunswick-Wolfenbüttel-Bevern |
Dynastie | Maison de Hanovre |
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Naissance |
Hanovre (Calenberg) |
Décès |
(à 70 ans) Berlin (Prusse) |
Père | George Ier de Grande-Bretagne |
Mère | Sophie-Dorothée de Brunswick-Lunebourg |
Conjoint | Frédéric-Guillaume Ier de Prusse |
Sophie-Dorothée de Hanovre (née le dans le Calenberg et morte le au château de Monbijou) fut reine consort de Prusse entre 1713 et 1740 et reine-mère de Prusse de 1740 à 1757.
Biographie
Fille de Georges Ier, électeur de Hanovre (puis roi de Grande-Bretagne et d'Irlande en 1714), elle devint en 1706 la femme de Frédéric-Guillaume Ier de Prusse.
Les époux, cousins germains, se connaissaient depuis l'enfance et ne s'appréciaient guère mais les mariages entre cousins, gage de stabilité politique, étaient fréquents dans les monarchies de l'époque et cette union avait été désirée de longue date par leur grand-mère, Sophie de Palatinat, électrice de Hanovre, la fameuse tante de "Madame" , belle-sœur du roi de France, Louis XIV.
L'époux, devenu roi en 1713, reprochait à sa femme son goût pour les lettres, les arts et les divertissements; l'épouse méprisait un mari inculte, uniquement intéressé par les plaisirs de la chasse, qui avait banni de sa cour musiciens et comédiens, interdit toute manifestation culturelle et consacrait l'essentiel des ressources de son état à son armée. Sophie-Dorothée et ses enfants vécurent sous la dictature domestique de leur mari et père qui ne craignait pas de se montrer violent notamment envers leur fils aîné. Il est possible que le roi ait été atteint de porphyrie.
Le roi reprochait aussi à sa femme de capter la tendresse de leurs enfants et lui interdit de les recevoir hors de sa présence. Ordre qui fut évidemment contourné, les enfants étant très proches de leur mère; et c'est dans les appartements de la reine que leur fils, alors prince héritier, conçut son projet de fuite.
Le roi mourut en 1740 peu avant l'empereur dont il s'était toujours montré un allié loyal. Le prince héritier, devenu Frédéric II de Prusse, à peine monté sur le trône, profita de l'armée héritée de la politique paternelle, pour envahir sans sommation - après un chantage cynique - les états de l'empereur défunt et arracher à sa fille et successeur, la riche province de Silésie et se faire proclamer roi "de" Prusse.
Sophie-Dorothée, devenue reine-mère, se retira au Château de Monbijou, qui était sa résidence d'été depuis 1712 et que le roi son fils fit agrandir en 1742. La reine-mère y mourut en 1757.
Descendance
Le couple eût quatorze enfants, dont quatre moururent en bas âge :
- Frédéric (1707-1708)
- Wilhelmine (1709-1758), épouse en 1731 le margrave Frédéric de Brandebourg-Bayreuth
- Frédéric-Guillaume (1710-1711)
- Frédéric (1712-1786), roi de Prusse
- Charlotte-Albertine (1713-1714)
- Frédérique-Louise (1714-1784), épouse en 1729 le margrave Charles-Guillaume-Frédéric de Brandebourg-Ansbach
- Philippine-Charlotte (1716-1801), épouse en 1733 le duc Charles Ier de Brunswick-Wolfenbüttel
- Louis Charles (1717-1719)
- Sophie-Dorothée (1719-1765), épouse en 1734 le margrave Frédéric-Guillaume de Brandebourg-Schwedt
- Louise-Ulrique (1720-1782), épouse en 1744 le prince héritier puis roi Adolphe-Frédéric de Suède
- Auguste-Guillaume (1722-1758), père du roi Frédéric-Guillaume II de Prusse
- Anne-Amélie (1723-1787), abbesse séculière de l'Abbaye de Quedlinburg
- Frédéric-Henri (1726-1802), général et diplomate
- Auguste (1730-1813), officier de l'armée prussienne