Jœuf
Jœuf | |||||
Église Notre-Dame-de-Franchepré. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Briey | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Orne Lorraine Confluences | ||||
Maire Mandat |
André Corzani 2020-2026 |
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Code postal | 54240 | ||||
Code commune | 54280 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Joviciens[1] | ||||
Population municipale |
6 549 hab. (2017 ![]() |
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Densité | 2 059 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 13′ 50″ nord, 6° 00′ 35″ est | ||||
Altitude | Min. 173 m Max. 287 m |
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Superficie | 3,18 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Pays de Briey (bureau centralisateur) |
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Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Jœuf est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est. C'est l'une des trois villes-centres de l'unité urbaine de Jœuf.
Géographie
Cette commune du Pays Haut est un village contigu aux territoires annexés par l'Allemagne de 1871 à 1919 et de 1940 à 1944, mais resté du côté français pendant ces périodes d'annexion.
Communes limitrophes
Toponymie
Anciennes mentions : Juf (1128)[2], Juef (1404)[2], Gieux (1444)[2], Joefs et Jueufz (1446)[2], Juelz (XVe siècle)[2], Jeux sur la rivière d’Orne (1514)[2], Jeux (1544)[2], Joeufz (XVIIe siècle)[2], Joeufs (1689)[2], Jœufium (1749)[2], Jauf (1801)[3].
Le nom de la ville viendrait du latin Jovis diminutif de Jupiter et rappellerait un lieu de culte rendu au dieu romain.
Histoire
En 1681, Jœuf est un fief mouvant du roi qui appartient au chapitre de la cathédrale de Metz[2]. Entre 1751 et 1790, cette ville fait partie du bailliage de Briey[2].
Le lieu-dit Franchepré relevait de l'abbaye du Justemont (prémontrés) ; un ermitage s'y établit au XVIe siècle.
En 1817, Jœuf, village de l'ancienne province du Barrois à droite de l'Orne, avait pour annexes la ferme de Franchepré et le moulin de Ravenne ; à cette époque il y avait 207 habitants répartis dans 36 maisons[4].
Avant le traité de Francfort de 1871, Jœuf et son arrondissement faisaient partie du département de la Moselle.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Médias
En 2010, la commune de Jœuf a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[7].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].
En 2017, la commune comptait 6 549 habitants[Note 1], en diminution de 2,43 % par rapport à 2012 (Meurthe-et-Moselle : +0,03 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Sport
Le club de basket-ball de Jœuf Homécourt Basket a évolué trois saisons dans les années 1970 en Nationale 1 (élite du basket-ball en France à l'époque).
Le , la Juventus de Turin a rencontré l'ASNL dans le stade municipal de Jœuf[11].
Économie
Sidérurgie
L'usine de Jœuf a connu deux divisions de hauts-fourneaux.
L'ancienne division a compté jusqu'à neuf hauts-fourneaux, les deux premiers ayant été mis à feu le même jour, le . C'est alors la montée en puissance de la division... Elle compte huit hauts-fourneaux en 1914.
Après la Première Guerre mondiale, la remise en route ne peut être que progressive du fait de la pénurie de coke et s'étale entre 1919 et 1924. Cette division fonctionnera jusqu'à la fin des années 1960 alors que la nouvelle division aura pris son essor. La nouvelle division de hauts-fourneaux, dessinée de façon à utiliser au mieux la partie de la vallée de l'Orne encore libre entre les usines existantes de Jœuf et de Moyeuvre-Grande, a été conçue de façon à permettre son éventuelle extension. Cette partie de la vallée était précédemment occupée par les sinuosités de l'Orne et par le crassier des anciens hauts-fourneaux. Le J1 est mis à feu le , le J2 en juin 1964. Ces hauts-fourneaux sont de type auto-portant avec blindage entièrement soudé, leur diamètre de creuset est respectivement de 8 170 et 8 570 mm. La capacité de chacun de ces hauts-fourneaux est voisine de celle des plus gros hauts-fourneaux alors en service en France (ils produisent 1 230 000 tonnes de fonte en 1973). Après avoir connu des campagnes intermédiaires, ils s'arrêtent définitivement le et le .
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Édifices civils
- Monument en hommage aux morts de la guerre de 1914-1918, réalisé par le sculpteur René Rozet et inauguré en 1922 par le général de Castelnau[12].
- Vestiges préhistoriques et antiques.
- Hypogée gallo-romain, édifice classé au titre des monuments historiques depuis 1875[13].
- Salle des fêtes François-de-Curel construite de 1927 à 1929.
- Statue de la Vierge du Haut de Villers.
- Château de Wendel, parties constituantes : chapelle construit par l'architecte Albert Jasson pour Henri de Wendel en 1895.
- Château de Brouchetière, parties constituantes : parties agricoles ; château d'eau ; parc construit après son mariage en 1905 pour Maurice de Wendel, dans le parc du château de son père Henri.
Édifices religieux
- Église paroissiale de L’Exaltation-de-la-Sainte-Croix, reconstruite en 1878, agrandie entre 1924 et 1942. Clocher du XVIIIe siècle détruit et reconstruit en 1964, ostente du XIIe siècle.
- Église paroissiale Notre-Dame-de-Franchepré, au lieu-dit Génibois, construite pour les habitants de la cité ouvrière des usines métallurgiques de Wendel et commanditée par cette famille. A remplacé un ancien oratoire dédié à la Vierge situé au lieu-dit Franchepré. Porte la date sur le mur sud de la tour clocher et la date 1911 sur la porte de la façade ouest, rénovée en 2007.
- Ancien ermitage Notre-Dame-de-Franchepré, lieu-dit Franchepré. Ermitage établi dans la vallée de l'Orne, entre Jœuf et Moyeuvre, sur des terres appartenant à l'abbaye du Justemont (Vitry-sur-Orne, Moselle). Chapelle dédiée à Notre-Dame de l'Annonciation, but d'un pèlerinage marial très fréquenté par les habitants de la vallée de l'Orne et des villages du plateau. Ermitage détruit en 1880 quand les de Wendel vinrent installer leurs usines métallurgiques en Lorraine Française, après l'annexion de la majeure partie du département de la Moselle par l'Empire allemand. Chapelle détruite en 1900 quand l'usine s'étendit sur la rive gauche de l'Orne.
- Salle du Royaume.
Personnalités liées à la commune
- Michel Platini a été une personnalité qui a marqué la ville de Jœuf (où il est né en 1955, rue Saint-Exupéry) et plus particulièrement son club de football (l'ES Jœuf), où il a signé sa première licence en 1966. Pour le centenaire du club, le célèbre footballeur a décidé d'organiser un match amical entre l'AS Nancy-Lorraine et la Juventus dans l'enceinte du stade de Jœuf. La rencontre se solde par un match nul 1-1, Ouaddou (45e minute) répondant à l'ouverture du score d'Amauri (8e minute).
- Pierre Fritsch, écrivain, né à Jœuf.
- Louis Idoux (1917-2006), citoyen de la ville, dont un espace porte son nom.
- Claude Dosdat, ancien footballeur français, né en 1929 à Joeuf.
- Éric Occansey, ancien international de basket-ball
- Régis Hector, auteur de BD et dessinateur de presse
- Jacques Drillon, écrivain et journaliste.
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Site de la ville de Jœuf
- « Joeuf », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
- Jœuf sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- « Gentilés des communes de Meurthe et Moselle », sur www.habitants.fr (consulté le 16 septembre 2015)
- M. Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Viville, Dictionnaire du département de la Moselle, Metz, 1817.
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le 11 août 2020)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le 11 août 2020)
- « Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association » (consulté le 18 décembre 2009).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- « La Juve et l'ASNL fêtent les 100 ans de Joeuf », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le 18 janvier 2019)
- Culture Gouv, Bases Mistral, référence: IA00035307
- « Hypogée gallo-romain », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture