87e régiment d'infanterie
87e régiment d’infanterie de Ligne | |
![]() Insigne régimentaire du 87e régiment d'infanterie de forteresse (1939) | |
Pays | ![]() |
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Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Devise | « J'y suis » |
Inscriptions sur l’emblème |
Castiglione 1796 Rivoli 1797 Dantzig 1807 Friedland 1807 Verdun 1917 Picardie 1918 Montdidier 1918 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Première Guerre mondiale |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918 |
Décorations | La Croix de guerre 1914-1918 deux palmes une étoile de vermeil |
Le 87e régiment d'infanterie (87e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment de Dillon, un régiment d'infanterie irlandais au service du Royaume de France, et du 12e régiment d'infanterie légère créé à partir des chasseurs du Roussillon.
Création et différentes dénominations
Le 87e régiment d’infanterie a la particularité, comme tous les régiments d’infanterie portant un numéro entre le 76e et le 99e, d’être l’héritier des traditions de deux régiments : le 87e, et le 12e d’infanterie légère.
Historique du 87e RI
Historique du 12e léger
En 1793, la 12e demi-brigade légère de première formation était formée de l'amalgame :
- 12e bataillon de chasseurs (ci-devant du Roussillon)
- 3e bataillon de volontaires de la Haute-Saône
- 2e bataillon de volontaires de Lot-et-Garonne
- la 12e demi-brigade d'infanterie légère de deuxième formation est mise sur pied en 1796 (18 nivôse an IV) par l'amalgame
- de la 2e demi-brigade légère de première formation (2e bataillon de chasseurs (ci-devant Royal de Dauphiné), 2e bataillon de volontaires de l'Isère et 1er bataillon franc de la République)
- du 1er bataillon de la 2e demi-brigade provisoire de première formation (1er bataillon de grenadiers des Bouches-du-Rhône, 2e bataillon de grenadiers des Bouches-du-Rhône et 4e bataillon de volontaires du Gard)
- 1796
- Le 1er vendémiaire an XII () la demi-brigade devient 12e régiment d'infanterie légère.
Au cours des guerres de la Révolution et de l'Empire, l'unité participe à la campagne d'Italie de 1796-1797, à celle de 1800-1801, à la campagne d'Allemagne de 1805, à celle de 1807 en Pologne (siège de Dantzig) et à la guerre d'Espagne de 1808 à 1813. Conservé à la première Restauration avec son chef de corps, le régiment est présent à Ligny le ; il est licencié à Montmorillon en septembre.
*Sous l'Empire, il a quatre chefs de corps : Laisné en 1803, Jeannin en 1805, Dulong de Rosnay en 1809 et Mouttet de 1813 à 1815.
- 1830 : Une ordonnance du créé le 3e bataillon du 12e léger[1]
- Algérie 1832-1854
- En 1855, l'infanterie légère est transformée, et ses régiments sont convertis en unités d'infanterie de ligne, prenant les numéros de 76 à 100. Le 12e prend le nom de 87e régiment d’infanterie de ligne.
Historique du 87e après la suppression de l’infanterie légère
Colonels/Chef de brigade
- : colonel Thomas Keating ;
- : chef de brigade Louis François Auguste Mazel du Goulot ;
- septembre 1796 : chef de brigade Guy Louis Henri de Valory (*) ;
- : colonel Jacques Michel Lainé ;
- …
- 1846 : colonel Adolphe Ambroise Joseph Hubert Maissial (12e léger)
- - 27 septembre 1870 : colonel Blot.
- …
- 1901 : col Roy
- 1914 : colonel Rauscher
- : lieutenant-colonel Cour
- …
Historique des garnisons, combats et batailles du 87e RI
Ancien Régime
Guerres de la Révolution et de l'Empire
- 1807 :
- 1808 : Armée de Portugal - Guerre d'indépendance espagnole
- 1814 : Guerre d'indépendance espagnole
1815 à 1848
- 12e régiment d'infanterie légère
Second Empire
Le décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légère les corps de l'armée française. A cet effet le 12e régiment d'infanterie légère prend le numéro 87 et devient le 87e régiment d'infanterie de ligne.
Par décret du le 87e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 101e régiment d'infanterie de ligne.
- 1864-1866 : Algérie. Le dépôt du régiment est basé à Saint-Maixent
- 1867-1868 : corps expéditionnaire de Rome
- Guerre de 1870 : Siège de Strasbourg
1870 à 1914
Première Guerre mondiale

En 1914 casernement : Saint-Quentin, 6e BI, 3e DI, 2e corps d'armée.
À la 3e DI d' à .
1914
Les 3 bataillons du 87e RI connaissent leur baptême du feu à partir du face à la 4e armée Allemande, lors de la « bataille des frontières » subissant à cette occasion de pertes importantes.
Le premier Bataillon (Commandant Cussac) est détaché en soutien auprès de la 9e Division de Cavalerie dès le au soir avec laquelle il subira de lourdes pertes le 20 aux abords de Neuchâteau (Longlier), un seul officier d'active, le Lieutenant Lamy, restera en état de ramener les restes du bataillon.
Les deuxième et troisième bataillons (Commandant Imard et Chardoillet) sont eux engagés le 22 aux abords de Virton (Villers-la-Loue), réussissant, après avoir réussi à tenir leurs positions, à enlever en fin de soirée les premières tranchées allemandes avant d'être dispersés par les tirs de leurs ennemis et de revenir à leurs positions initiales[2].
1915
1916
1917
1918
Entre-deux-guerres
Toujours rattaché à la 3e DI après-guerre, le régiment est dissout le [3].
Seconde Guerre mondiale
Formé le sous le nom de 87e régiment d'infanterie de forteresse. Régiment de réserve A, il est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterie 13 et le centre mobilisateur de chars 509. Il appartient à la 101e DIF[4].
Batailles et combats
- 1940 :
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5]:
Décorations
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée, puis une à l'ordre du corps d'armée.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Devise
Refrain
Insigne
Dans un écu à la bordure crénelée et surmonté d'une tourelle tirant, une tête de guerrier nervien, tribu gauloise du Nord.
Uniformes d’Ancien Régime
Uniformes sous la Révolution et le Premier Empire
Personnages célèbres ayant servi au 12eléger
Personnages célèbres ayant servi au 87e régiment d'infanterie
- Henri Crozat de Fleury, membre de la bande à Bonnot
- Henri Désiré Landru, un célèbre criminel français.
- Louis-Joseph Léothaud (1832-1889), capitaine, chevalier de la Légion d'honneur en 1876 (sous-lieutenant et lieutenant de 1865 à 1870)
- François Antoine Teste
Sources et bibliographie
- À partir du Recueil d'historiques de l'infanterie française (général Andolenko - Eurimprim 1969)
- Historique du 87e régiment d'infanterie : campagne 1914-1918, Paris, Calmette & Petit, 70 p., lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 150
- Sources : JMO 87eRI (26 N 667/7) - JMO 9eDC (26 N 490/1) et Historique du 87e régiment d'infanterie [Texte imprimé] : campagne 1914-1918, Paris, Calmette Petit, [19..]. - 70 p. ; 25 cm.
- « Suppression de régiments d'infanterie », La Charente, , p. 1 (lire en ligne)
- « Regiments français », sur www.atf40.fr (consulté le 27 novembre 2020)
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007